Si vous êtes allergique aux SUV et avez besoin d’une voiture familiale spacieuse, confortable et sobre, Škoda a la solution pour vous : l’Octavia Combi (ça veut dire break). Une auto qui coche tellement de cases que l’on se demande pourquoi les Kamiq et autres Karoq existent ! J’ai parcouru près de 900 km au volant d’un modèle en finition Business 150 TDI équipée d’une boîte auto DSG7, allons voir ce que ça donne.
Le bas de gamme qui n’a rien de low cost
Le 28 mars 1991, le groupe Volkswagen rachète un vieux constructeur automobile tchèque Škoda. Spécialisée depuis quelques années dans les voitures chiantes et obsolètes dès leur sortie, la marque va alors intégrer la grande machine allemande des économies d’échelle et progressivement monter en gamme année après année.
Aujourd’hui, Škoda est tout en bas de la chaîne alimentaire du géant VW et on peut même aisément la considérer comme étant une sous-marque de Volkswagen, au même titre que Seat peut être considérée comme une sous-marque d’Audi. Mais est-ce vraiment une mauvaise chose ? Spoiler : pas du tout.
A bord de la Škoda Octavia
En montant pour la première fois à bord de l’Octavia, j’ai eu l’impression d’être au volant d’une VW (ou d’une Audi) d’il y a une génération qui n’aurait pas toutes les options qui doublent son prix (genre le système son 3D Bang & Olufsen). C’est relativement simple (voire austère) et très bien fini, les sièges sont très confortables et l’instrumentation est complète. Tu m’étonnes que ce soit la caisse préférée des VTC parisiens ! Le coffre est très grand, il fait 640 l, soit un total de 320 pintes de Goudale. Parfait pour un usage familial quotidien. L’option indispensable : les bidules qui ressemblent à des cornes et qui maintiennent la tête des passagers arrière pendant leur sieste. Ça devrait être obligatoire ce truc !
Je branche mon téléphone sur l’une des deux prises USB C à l’avant et l’Apple Car Play se met immédiatement en route. C’est rapide et fluide. Je crois bien que c’est la première fois que le système n’a jamais buggé durant l’essai d’ailleurs. En revanche, la réactivité de l’écran central tactile (de 10″) laisse à désirer, tout comme son ergonomie. Rien d’insurmontable ceci dit, on s’y fait.
On est donc parfaitement bien installé (à l’avant comme à l’arrière), avec de l’équipement moderne (mais perfectible) à portée de main. On démarre et on y va ?
Škoda Octavia Combi 150 TDI : sobriété dynamique
Le moteur 2.0 l TDI, qui équipe environ la moitié des modèles du groupe VW, est assez discret au démarrage (contrairement aux accélérations où on l’entend un peu trop). Ses 150 ch sont bien présents et permettent de réaliser le traditionnel exercice d’accélération de 0 à 100 km/h en un très honorable temps de 8,8 sec. La boîte DSG7 est assez souple mais manque un poil de réactivité en conduite dynamique.
Comme 100 % de mes essais, celui de la Škoda Octavia commence par une tentative désespérée de quitter la région parisienne rapidement pour rejoindre l’Yonne. Mais 1h30 après avoir pris la route, je suis toujours dans les embouteillages. Une bonne occasion de tester son sefl control simuler ce qu’un professionnel de la route (taxi, VTC ou autre) consommerait au quotidien avec un véhicule comme le mien : aux alentours des 6 l / 100 km. Une donnée éphémère qui va rapidement chuter sur la première départementale non bouchée. 5,5 l, puis 5,0 l, puis 4,8 l…
Plus j’enchaîne de la route qui roule, plus ma conso baisse. Sur les presque 900 km réalisés en parcours mixte (ville, départementales, nationales, autoroute), ma consommation moyenne s’est affichée à 4,4 l / 100 km. Sur un trajet où je faisais de l’éco conduite façon Pierre Desjardins (crise des carburants, tout ça), j’ai réussi à faire un trajet Sens – Paris – Sens (270 km) avec une moyenne de 3,8 l / 100 km. Mieux que la donnée WLTP.
Mais est-ce pour autant un veau, en plus d’être un chameau ?
Pour rappel ou pour info, la Škoda Octavia est basée sur la même plateforme technique (MQB) que les Volkswagen Golf et Audi A3, entre autres. Ici, seules les roues avant sont motrices et la deutsche qualität (ou německá kvalita en tchèque) du train avant ne laisse aucun cheval sur le bord de la route, même avec la boîte en mode sport (oui, y a un mode sport). Les accélérations n’ont peut-être pas de quoi envoyer du frérot en enfer mais elles sont cependant largement de quoi vous faire passer un bon moment sur route sinueuse. Le freinage est plutôt bon et le train avant, vachement précis, encaisse absolument tout ce qu’on lui met dans la figure ! La boîte DSG7, très agréable et douce en usage normal, s’avère un poil lente en conduite plus dynamique.
Prévoyez tout de même des sacs plastiques pour vos passagers les plus fragiles sur route fermée car dans les virages ça tangue, frère.
Ma conclusion de la Škoda Octavia
Très confortable, très sobre, assez dynamique et plutôt jolie, cette Škoda Octavia Combi m’a laissé une excellente impression qui n’est pas trop loin du coup de cœur. Un daily parfait pour quelqu’un de pragmatique ne cherchant ni la frime ni les sensations fortes au volant (oui c’est mon état d’esprit actuel).
Comme toutes les voitures du groupe Volkswagen, l’Octavia peut être énervante à cause de certaines commandes essentielles qui sont devenues tactiles. Je me répète d’essai en essai mais c’est dangereux de devoir quitter la route des yeux pour aller dans un menu sur l’écran pour régler le chauffage de la voiture, par exemple. Arrêtons ces bêtises et revenons un pas en arrière, le monde a besoin de boutons physiques !
Autrement dit, mis à part les jantes en 16″ que je trouve absolument affreuses (option facturée 75 € tout de même) et le blanc cristal de VRP, je trouve que cette Octavia break est une auto totalement désirable. Pour rappel, on part quand même de là :