Le 15 janvier 2023, c’était le dimanche pour la Traversée (hivernale) de Paris avec des voitures anciennes. L’occasion de s’y rendre pour découvrir l’évènement et aussi retourner à la Place Vauban !
La Traversée de Paris
Créée en 1998, l’association Vincennes en Anciennes organise la Traversée de Paris depuis plusieurs années. Le but étant de promouvoir le patrimoine automobile d’époque en proposant un itinéraire partant de l’esplanade du château de Vincennes à la place de la Concorde. L’occasion pour les Parisiens et les touristes/curieux d’admirer des voitures anciennes entre le boulevard Saint-Germain, la Gare de Lyon, l’avenue Daumesnil et la porte Dorée, notamment.
Rendez-vous à 8h30 à Vincennes
Dimanche matin, réveil 7h30, par 3 degrés (pas dans ma chambre, hein, à l’extérieur) pour se rendre au château de Vincennes. Avec un jour qui se lève et un ciel aussi dégagé que l’A4, c’est déjà agréable d’imaginer les quelques beautés au programme.
Sur place, les participants s’activent à passer par le check-point validant l’inscription et ainsi obtenir les plaques décoratives « Traversée de Paris ». Une première pour moi et ça ressemble presque à l’effervescence d’un départ de spéciale en rallye. Peut-être même un peu trop à mon goût. Entre les sifflets, les bras qui moulinent et les cris pour indiquer de dégager pour prendre la route ; les spectateurs semblent aussi sous pression. Pour autant, on comprend bien l’obligation de faire avancer la petite troupe afin d’éviter de saturer les rues.
Un peu perdu, je me positionne à un point fixe me disant que j’ai sûrement raté la moitié du convoi. Les autos défilent sans cesse, avec finalement peu de temps pour en profiter. On retrouve les classiques américaines Mustang, Chevrolet et Cadillac et les indémodables Porsche et Mercedes. Evidemment, des vieilles Anglaises et quelques Renault sont présentes également.
L’arrivée de Gaël
À 9h, Gaël (aka @wice9721) gare sa Passat SW GTE de bon père de famille écolo pour rependre un peu de jus. On se retrouve. Rencontrés lors du premier Hoonited Yonne Festival, ça reste un plaisir d’échanger ensemble. Justement, à trop parler de la vie et des bagnoles, on oublierait presque de les regarder. Surtout que le rythme s’accélère et en se retournant, on a l’impression d’être en sortie de boîte à 4h du mat. La fête est finie. Tout le monde remballe. 9h30 pile, comme annoncé, plus aucune voiture sur le parvis. On entend même les barrières se faire charger dans les camions. Dès lors, il est temps de monter à la capitale.
Direction la Place Vauban
J’avais en tête que la Traversée de Paris arrivait place de la Concorde. Je me suis dit qu’on pouvait se garer à Vauban puis marcher les 2 km restants. Que je suis naïf. Dès 10h, à peine arrivé, je savais que je n’allais plus bouger. Les rassemblements place Vauban ressemblent à une loterie. En fonction de la météo, des vacances scolaires ou des annonces par des Instagrameurs populaires ; les présences varient énormément. Ce dimanche 15 janvier 2023, je vois déjà une 991 GT3 RS. Ça commence bien. Puis une Mustang de 1965 avec une magnifique BMW 3,0 CS noire.
L’ambiance idéale (au début)
Nous sommes une dizaine, à se balader gentiment et à observer les Invalides pour guetter la moindre bagnole colorée. Le silence est d’or. Une ambiance que j’aime particulièrement car elle semble suspendre le temps. Chaque groupe discute gentiment et sort son smartphone pour photographier ses modèles préférés.
Pendant ce temps-là, deux voitures de police naviguent de part et d’autres de la place Vauban sans sourciller et ralentissent même, par plaisir, devant certaines bagnoles exposées. Toujours dans un climat serein.
Avec Gaël, on comprend doucement mais sûrement que ça va être bien, même très bien ce matin. Quand on découvre la Lamborghini 350 GT (phase 2), je reste sans voix ! Je ne la connaissais même pas !! La première Lambo produite à partir de 1964. Celle-ci date de 1968 et c’est fabuleux de pouvoir l’observer, la contourner et même zieuter son intérieur grâce à la fenêtre entrouverte par son altruiste propriétaire.
La merveilleuse Espada de la Place Vauban
On se retourne et on tombe nez-à-nez avec une Lamborghini Espada Verde Pino Metallizzato. Cette version et cette couleur verte sont incroyables de beauté. En prime, le généreux conducteur propose de soulever le capot. Immédiatement, la foule accourt. Nous sommes une vingtaine autour du V12 à écouter religieusement les paroles narrant l’histoire de ce moteur. La meilleure définition du partage automobile.
Que fait la police ?
Malheureusement, quelques débiles en M3, A3 et C63 tapent des accélérations sans aucun sens. Voilà pourquoi la forte présence policière de l’année dernière légitimait des interventions. Les riverains, à juste titre, se plaignaient du bruit et surtout du danger générés par ce rassemblement. Ces abrutis, qui roulent vite sur 200 m, gâchent tout. Comme d’habitude, ce sont les faits d’une minorité mais régulièrement durant la matinée. À la limite, si tu veux montrer que t’as la plus grosse (cylindrée), tu peux le faire à l’arrêt pendant cinq seconde. Certes, pas sympa pour les voisins qui rêvent d’une grasse matinée mais au moins, tu ne buteras pas un piéton. C’est bien dans ces moments-là qu’on aimerait voir les policiers contribuer à couper court aux autres stupides velléités.
La fête des Porsche
Reprenons les joies de la place Vauban avec une sacrée collection de Porsche dont une 356, un Boxster Spyder et majoritairement des 911. Entre Turbo, Turbo S, GT3 ou GT3 RS ; vous avez le choix ! Sans oublier des G50 ou des Targa. Les couleurs vives égaillent encore plus les allées parisiennes. Ça n’en finit jamais. Quand les bolides s’en vont, d’autres arrivent.
Les Lamborghini de footballeurs professionnels
Si les vieilles Lamborghini gardent une classe éternelle, je doute de la pérennité des nouvelles. Entre une Aventador grise mate et une Hurácan STO kaki, on comprend que les mecs soient des copains. Reste la Gallardo Spyder jaune dans mon cœur. Pour finir en apothéose, une Aventador LP 750-4 SV Roadster limitée à 500 exemplaires valant 477 580 €. Avec un Hummer H1 en fond. Une sorte de bouquet final.
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