Les 24H2CV auront été l’occasion de découvrir le circuit mythique de Spa-Francorchamps, de retrouver des copains et de soutenir l’équipe Crazy Snail.
24H2CV : une proposition de Thibault, forcément
Vous le savez bien, fidèles lecteurs de @Hoonited : 2CV rime avec Thibault. Pour les nouveaux, on se résume : Thibault roule régulièrement en 2CV AZAM de 1965 et m’avait offert l’opportunité de l’essayer dans son département du Nord en avril 2023. À peine remis de mes émotions, il me proposait une nouvelle rencontre avec des 2CV mais cette fois-ci, plus à l’est, en Belgique.
Avec une particularité notable, il s’agit d’une course d’endurance sur un des plus exigeants circuits au monde, celui de Spa-Francorchamps. Que je ne connais pas. Enfin si, que je connais de la télé avec le fameux raidillon mais sans réellement me rendre compte du tracé, de l’environnement et surtout du dénivelé.
Spa pareil qu’à la télé
Ma précédente expérience sur circuit datait du Mans Classic en juin dernier. Comme un enfant gâté, j’ai commencé avec la fine fleur des pistes automobiles dont aussi celle de Linas-Montlhéry malgré sa vétusté. Rien ne remplace donc l’expérience d’être présent sur le circuit. Sans être un fanatique, on peut s’y rendre pour l’ambiance de la course ainsi que l’atmosphère particulière. Même avec des 2CV de 35 chevaux. Thibault m’avait prévenu : les voitures les plus lentes du monde sur le plus beau circuit du monde.
Les Ardennes belges
Pour me rendre en Belgique, rien ne vaut le prêt d’une Volvo XC90 afin de bénéficier de tout le confort possible au vu de l’état des routes entre Reims et Francorchamps. Clairement pas un billard à devoir slalomer entre les nids-de-poule et les travaux. Concernant la verdure de la région des Ardennes belges, aucun doute sur la pluviométrie intensive. Dès lors j’étais bien content d’avoir un SUV à transmission intégrale. Ainsi qu’un coffre de plus de 1 800 litres pour dormir dedans ! Malgré l’étonnement du sympathique journaliste-speaker Vincent Franssen quand j’ai récupéré mon accréditation, il s’avère plus simple de rester sur place pour profiter des copains (et des bières) que de ressortir pour se retrouver seul dans une chambre d’hôtel.
Les copains aux 24H2CV
Après deux ans de messages intensifs via Twitter, il était temps de rencontrer François, le local de l’étape étant natif de Charleroi et passionné de Cox Rat’s, ces Volkswagen Coccinelle rabaissées à l’extrême et rouillées à mort. Il connaît par cœur tous les spots autour de la piste ainsi que les meilleures friteries de la région. Le guide indispensable pour un novice comme moi. Il s’est même formé à la soudure au Campus, lieu d’apprentissage à l’intérieur du circuit. La classe.
Autres habitués des lieux avec Jean-Charles , co-pilote émérite en Porsche 911 et son père, heureux possesseur d’une dizaine de Citroën. Des rencontres trop furtives malheureusement.
De son côté, Thibault accompagnait la team Crazy Snail comme depuis plusieurs années. Cette fois-ci, il était cuisinier pour ravitailler toute l’équipe durant le week-end. Dès lors, juste le temps de se retrouver la veille dans la loge VIP au-dessus des stands pour parler Visa décapotable avec Louis (ami puis beau-frère de Thibault) et de l’organisation de la course à venir puis de croiser des collègues partant profiter d’une Mini Cooper raccourcie avec une pompe à bière dans le coffre. Le tout à 1h du mat avec des Hollandais amateurs de pyrotechnie sur des parkings déserts.
La compétition pour les 24H2CV
Durant ces 24h de compétition automobile, on retrouve plusieurs catégories sur la piste en même temps avec des nettes différences de vitesses. On retiendra évidemment la catégorie « 2CV Classique » (avec 6 voitures à la bagarre), ainsi que celle « proto » mais aussi des « C1 » !! Oui, oui, on imagine que pour répondre à des économies d’échelles et optimiser les coûts de participation, on ajoute des Citroën plus modernes. De quoi favoriser le spectacle car une 2CV reste une 2CV. Pour les pilotes, c’est toujours à fond. Pour les observateurs, c’est toujours appréciable de les regarder. Longuement.
La parade
Le point d’orgue des 24H2CV aura été la parade sur les 7 km du circuit de Spa-Francorchamps avec une centaine de 2CV de toutes les couleurs et de toutes les époques entre 1949 et 1990. Là encore, on avait bien le temps de les voir se mouvoir. J’ai pu me déplacer facilement vers tous les points de vue pour encourager la team Crazy Snail durant les qualifications ou le début de la course. On notera que les vocalises des moteurs ne devraient pas engendrer de traumatismes auditifs chez les spectateurs mais par souci de prévention avec mes oreilles sensibles, j’ai mis des protections. Un réel plaisir de se poser au bord des différents virages pour percevoir la complexité du pilotage avec notamment de nombreux pièges après des dévers.
Deux commissaires blessés durant les 24H2CV
Je n’ai pas assisté à la nuit ni au lendemain de la course qui a été interrompue définitivement vers midi suite à un accident blessant grièvement deux commissaires de piste. Comme le raconte Sudinfo : « une voiture est sortie de piste dans le bac à graviers. Voulant lui prêter assistance deux commissaires de pistes ont accouru sur le circuit. Hélas un concurrent qui suivait est lui aussi sorti dans le bac au moment où les commissaires s’y trouvaient. Il les a fauchés tous les deux. »
Malheureusement, cette situation rappelle que la course automobile demeure un sport dangereux pour tous les acteurs. Un prompt rétablissement aux commissaires blessés.
Le classement (anecdotique)
Difficile dans ces circonstances de fêter un podium (aucune cérémonie par respect pour les victimes) mais nous pouvons toutefois féliciter la team Crazy Snail pour leur 3ème place après ce drapeau rouge.