Alfa Romeo nous a invités pour tester toute leur gamme et présenter la finition Intensa lors d’une journée en Vallée de Chevreuse, dans les Yvelines.

Le contexte de la journée
Habituellement, les journées presse concernent un nouveau modèle. Ou parfois plusieurs versions. Mais Alfa Romeo a eu l’excellente idée de réunir la totalité de sa gamme, soit 4 modèles différents, pour les proposer à l’essai. Comme vous êtes narquois, vous allez me dire que c’est plus facile chez la marque italienne que chez Mercedes avec leurs 48 véhicules (ou presque). Toujours est-il qu’on a pu rencontrer les responsables des services marketing et presse afin de parler de cette nouvelle finition lancée en 2025.



Alfa Romeo : Intensa les ventes
Ce constructeur automobile centenaire a pris cher lors de la mise en place des normes WLTP avec la réduction obligatoire des consommations. Il a fallu s’adapter en proposant des hybridations avant d’aller sur le terrain Alfa Romeo : des 100 % électriques. C’est pour cela que l’engouement des Alfistes puristes a pris un gros coup avec l’arrivée du Tonale puis du Stelvio. Des SUV loin des attentes des passionnés.
Oui mais souvent, les passionnés sur les réseaux sociaux ne sont pas les acheteurs dans les concessions. Pour perdurer, une marque doit vendre. Donc Alfa invite la presse pour parler de leurs dernières réussites avec des gains en volume et en parc de marché sur le segment premium. Quand vous pensez Alfa Romeo, vous pensez premium ? Moi pas. Je pense plutôt à l’élégance et au sport. Comme d’ailleurs les potentiels clients qui évoquent aussi l’Italie et la couleur rouge. Un faux air de Ferrari.


Comme chez Dacia, Alfa nous indique que les ventes se réalisent majoritairement vers les finitions haut de gamme. Mais pas comme chez Dacia, Alfa présente une nouvelle finition limitée pour encore plus d’exclusivité (et donc de premium) avec Intensa. Celle-ci reprend les codes esthétiques de l’iconique 33 Stradale de 1967 mais aussi de celle de 2023 limitée à 33 exemplaires (toutes vendues avec le V6 biturbo de 620 ch et après un premier chèque de 250 000 € en voyant uniquement un simple dessin) avec du rouge (ou du noir) et surtout des jantes dorées, complétées par des étriers noirs. Pour les sièges typés sport, l’Alcantara domine avec des surpiqûres Havane.



Alfa Romeo : plaisir et finitions
À l’instar de BMW, le plaisir de conduite doit se ressentir immédiatement. Pas à l’instar de BMW, Alfa mise sur la (relative) légèreté de ses modèles. Notamment pour leur Stelvio car celui-ci parcourt 25 000 km en moyenne avec des clients qui veulent du confort et des finitions de qualité. La légende raconte que les petites mains chez Alfa Romeo pourraient coudre « des gants pour les mouches ». Le sens du détail et la précision demeurent un fer de lance. Dès lors, nous avons 13 véhicules à disposition pour tout vérifier. C’est faux, car il est impossible de réaliser des essais qualitatifs dans un délai aussi contraint. Par contre, on peut se faire une appréciation générale et partager nos impressions dans un article. Et aussi vous donner les prix de base en Intensa, avec quasiment toutes les options :
- Alfa Romeo Junior Intensa : 35 500 €
- Alfa Romeo Tonale Intensa : 53 000 €
- Alfa Romeo Giulia Intensa : 61 100 €
- Alfa Romeo Stelvio Intensa : 66 300 €






Alfa Romeo Junior : la moitié des ventes
Avec @LeStagiaire, on commence par le Junior. Ah oui, j’ai oublié de vous parler de mon collègue présent aussi durant cette journée au départ de la Grange de Colette, au nord de la Vallée de Chevreuse dans les Yvelines. Le plus bel endroit en Île-de-France pour les routes sinueuses avec des paysages variés. Nous voilà donc à bord du SUV compact premium avec une totale découverte pour tous les deux. Il représente, à lui seul, la moitié des ventes d’Alfa Romeo en 2024.

Déjà ça commence mal car j’ai des difficultés pour me connecter à Android Auto, comme avec la Citroën C5 X. Puis je perds rapidement le signal comme avec la 308 SW. Du bon Stellantis. Enfin, du mauvais Stellantis en l’espèce. Ce sont exactement les mêmes interfaces moches et vieillottes. LeStagiaire aura aussi des difficultés à lancer Google Maps via CarPlay.
Par contre, on retrouve une très bonne insonorisation et une assise aussi confortable que les suspensions. Du bon Stellantis. Pas la peine de chercher du dynamisme car on trouve surtout du roulis. La puissance de 156 ch reste cohérente avec un couple immédiat de l’électrique. Oui, comme son nom l’indique : Elettrica. On atteint 100 km/h en 9 secondes. Un mode Brake indigne qui ne ralentit presque pas. L’intérieur est sombre mais les matériaux agréables au toucher. Nul besoin de se charger avec des passagers à l’arrière car ils seront trop engoncés avec peu de visibilité.












Alfa Romeo Junior Veloce
Le temps de discuter de son physique, j’aime bien l’avant mais moins l’arrière ; on récupère la version sportive du Junior électrique : le Veloce de 280 ch. Rien à voir au niveau du comportement. Putain que c’est ferme. Beaucoup trop pour mon quotidien urbain pavé de mauvaises intentions et de nids-de-poule. Dans l’habitacle, rien ne change sauf les sièges baquets Sabelt qui correspondent au projet : de la sportivité.
C’est rigolo avec un châssis étonnant (surtout en comparaison du Junior classique) tant les suspensions sont ultra raides. Moins de 6 secondes pour toucher aux 100 km/h et la motricité passe correctement, moins quand la chaussée devient humide. Malheureusement, l’insonorisation se dégrade énormément et on entend aussi les trains roulants. De plus, le son du moteur électrique devient lui aussi trop présent (même en coupant le truc artificiel). À 46 000 €, j’ai du mal à y voir un usage autre que sur des belles routes fermées. Ou sur circuit, évidemment.




Alfa Romeo Stelvio : toujours un diesel nul
Je connais bien le Stelvio Q4 diesel car j’ai roulé 2 500 km avec ce SUV bruyant. Mon analyse reste exactement la même. Aucun agrément du moteur car aucune souplesse. J’étais juste satisfait de voir la tête de @LeStagiaire quand il a appuyé légèrement sur l’accélérateur. D’autant plus quand on sort des voitures électriques.





Giulia : la meilleure des Alfa
Un sourire entre niais et ravi pour @LeStagiaire au volant de la Giulia. Clairement sa voiture préférée et je le comprends (sauf pour les bruits de mobiliers trop présents). C’est un réel plaisir à conduire même dans cette version Q4 de 280 ch. Il a aussi connu la QV de 510 ch. Il pourrait passer des journées entières à la photographier et à toucher le logo sur le volant. Secrètement, il rêve de virer son gros SUV Tesla pour partir en famille dans sa belle berline rouge italienne.






Alfa Romeo Tonale
Je l’ai laissé fantasmer car je voulais continuer en solo afin de maximiser mes expériences avec notamment ce Tonale en Vert Montreal, une merveilleuse couleur historique et magnifique. Lui aussi je ne le connais que trop bien tant je l’ai détesté en PHEV. J’aurais aimé le tester en essence 160 ch tout comme le Stelvio en essence 280 ch mais ces versions n’étaient plus dispo en fin de journée. Pour la peine, j’ai repris une Giulia. Mais en diesel de 210 ch. Moins pataud, moins bruyant, moins lourdaud que sur le Stelvio mais toujours pas appréciable. Surtout face à BMW.







Le bilan
Je ne suis pas devenu Alfiste après tous ces essais. La marque italienne manque de cohérence sur les différentes motorisations. Finalement, c’est uniquement en essence qu’elle demeure premium. Et ce n’est pas vraiment le futur. Pour autant, ils semblent confiants chez Alfa Romeo France. Je doute tout de même que le seul blason soit suffisant pour survivre dans un monde automobile aussi concurrentiel. Vivement les prochains essais des nouveaux modèles pour découvrir la suite.

Toutes les photos de @LeStagiaire






















Toutes les photos de la journée Alfa Romeo
Les belles photos sont celles d’Ugo Missana.


























































