Review

ESSAI BMW K 1600 GT – la cathédrale allemande

by 13 janvier 2024
La fiche technique
Marque et modèle

BMW K 1600 GT

Prix de base

28 590 €

Prix du modèle essayé

31 910 €

Moteur

1 649 cm3 (6 cylindres)

Carburant

SP 98, SP 95, SP 95 E-10

Puissance

160 chevaux (118 kW)

Couple

180 Nm de couple max. à 5 250 tr/min

Boîte de vitesse

6 vitesses

Transmission

Cardan

Vitesse max

Plus de 200 km/h (selon constructeur)

Longueur

2 324 mm

Largeur

1 000 mm

Hauteur

830 mm de hauteur de selle

Empattement

1 618 mm

Poids

343 kg

Réservoir

26 L

Km parcourus

2 000

Conso moyenne constatée

6,5 L/100 km

CO2

137 g/km selon WMTC

Puissance fiscale

15 chevaux fiscaux

De ma jeune vie de motard, jamais je ne pensais pouvoir mettre la main sur une telle machine. Pour les fêtes de fin d’année, je souhaitais rejoindre ma famille dans le sud-ouest de la France. Mais plutôt que de monopoliser une voiture pour ma seule personne, je m’étais dit que ce serait plus marrant de distribuer les cadeaux à moto. Et en faisant d’une pierre deux coups, réaliser un essai.

Au départ, l’idée était de partir avec une BMW R 1300 GS, voire une R 1250 RT. Mais à ma grande surprise, aucune d’entre elles n’était disponible. C’est alors qu’on me proposa la plus grosse routière allemande disponible au catalogue bavarois, la BMW K 1600 GT : 6 cylindres, un pare-brise de camion, l’autoradio et une grande capacité de rangement. Est-ce que le père Noël pouvait rêver mieux ?

Moto chargée, j’ai pu me rendre compte de la perception qu’ont les gens envers moi. Et surtout, envers cette bête de foire. Voici le long compte rendu de ce voyage hivernal.

Comment avons-nous essayé la moto ? Nous avons roulé avec la BMW K 1600 GT pendant 2 semaines. Elle nous a aussi bien permis de faire de la remontée de files que d’emprunter les axes autoroutiers à 130 km/h. Récupérée avec 1 000 km seulement au compteur, nous l’avons rendue avec pas moins de 3 000 km.

Une BMW K 1600 GT franchement moderne

Cet essai commence par un drôle d’imprévu. Alors que je venais récupérer la BMW K 1600 GT en début d’après-midi, aucun membre du staff n’était disponible pour réaliser la remise des clefs. Fort heureusement, la dame à l’accueil m’a gentiment accompagné jusqu’au garage et m’a laissé découvrir la bête par moi-même. Ça m’a quelque peu déçu, parce que j’aime toujours échanger quelques mots sur la moto. Connaître les ambitions de la marque à son sujet, faire le point sur ses spécificités et surtout qu’on m’explique… COMMENT ÇA MARCHE.

En général, je tourne la clef, le compteur s’allume, et je file. Mais là, rien que pour démarrer, mon cerveau a dû prendre quelques secondes pour assimiler qu’il n’y avait pas de serrure. Je tenais dans les mains ce qu’on appelle une clef sans contact ou key less. Vous savez ? Le genre de clef qu’on laisse trainer dans sa veste et qu’on oublie. Mais c’est encore rare dans le monde de la moto. Bien sûr, la BM refuse de démarrer si la clef est trop éloignée. Un message d’erreur apparaît sur le tableau de bord.

Je fais rapidement le tour de la moto avant de l’enfourcher. C’est la première fois de ma vie que j’ai en face de moi un vaisseau amiral. J’ai même du mal à comprendre à quoi servent tous ces phares (il y a même des LEDs sous la voiture moto). En tout cas, la moto est imposante, fait sérieuse mais pas nécessairement sport à mon goût (ça manque de lignes acérées).

Les voies du seigneur sont impénétrables

Il n’y a donc qu’à appuyer sur le bouton central, puis celui de démarrage, afin que la mécanique chante. Le vrombissement me surprend par ailleurs, ça promet d’envoyer du lourd sur la route. Mais avant toute chose, j’essaye tant bien que mal de connecter mon smartphone afin de retrouver mon chemin.

La molette placée du côté gauche du guidon permet de naviguer à travers les menus de la moto. Le bouton « menu » quant à lui permet d’actionner/valider certaines actions ou de revenir en arrière. Depuis l’écran principal, il permet aussi d’afficher des infos à la volée : autonomie restante, trip 1, pression des pneus, etc.

Si on finit par s’habituer au système d’exploitation (OS) avec le temps, et même à s’en servir en roulant, il est impossible à prendre en main rapidement. D’autant qu’il y a certaines actions, comme le fait de placer deux applications côte à côte, qui ne sont pas évidentes à réaliser.

J’ai dû, malgré mes 7 ans de journalisme tech, me résoudre à me poser plus tard pendant quelques minutes pour en saisir les grandes subtilités. Mais là, le temps pressait. Pas grave. On se contentera des informations dans l’intercom pour se repérer. Je verrai au fur et à mesure de l’essai que l’OS est plaisant à utiliser, réactif et abordable.

Le Moïse du bitume

La très courte béquille remontée, j’enclenche la première et me voilà propulsé dans un autre monde. Si la Suzuki V-Strom 800DE me paraissait énorme, ce n’est rien à côté de ce camion bavarois de 343 kg. Bien qu’imposante, elle se laisse étonnement emmenée avec aisance grâce à une bonne répartition des masses. Car à la différence du trail japonais, le centre de gravité de la BMW K 1600 GT est très bas grâce à son énorme moteur de 1 649 cm3.

Avec un poids plaqué si près du sol, contre-braquer devient alors un jeu d’enfant. Et il faut au moins ça pour faire oublier son immense mètre de largeur en inter-file. Plutôt méfiant au départ, j’ai dû me résoudre à y aller afin de ne pas faire de sur place. Une grande tradition en région parisienne.

Je suis plutôt surpris de voir autant de voitures s’écarter sans avoir à jouer des appels des phares. Mon petit doigt me dit que c’est à cause de mon imposant gabarit. Mais aussi du coloris Style Sport (730 €) semblable à ceux des véhicules de police. Le blanc utilitaire serait donc le choix ultime pour être visible sur la route ?

La BMW K 1600 GT a de quoi déménager une maison

Au catalogue bavarois, la BMW K 1600 GT est d’office vendue avec une paire de valises latérales. De base, la moto est donc déjà capable de transporter jusqu’à 60 L de bagagerie. Cette dernière s’imbrique bien dans la machine et ne dérange en aucun cas les deux pots d’échappement. Ainsi, il est tout à fait possible de faire rentrer la même contenance des deux côtés, et ça, c’est une excellente chose pour l’équilibre.

Comme à chaque fois que je pars rejoindre la famille, je me fais avoir. Comprenez par-là qu’il y a toujours une mission en plus derrière chaque voyage. Ici, cela a été de transporter tout un tas de nourritures (on a même tenté de me faire transporter un service à raclette). Sauf que je suis à moto et non dans une Volvo XC90 T8. J’étais donc chargé avant même d’avoir installé mon sac de vêtements sur le porte-paquet. Pour se faire, la bonne veille technique : on sert et on enroule à fond les lanières.

BMW a aussi pensé au quotidien. Des espaces de rangement sont placés des deux côtés de la moto. Peut-être un peu paranos, les ingénieurs en ont verrouillé l’accès avec la clef. Ces espaces sont donc plutôt à privilégier pour des trucs de dépannage : un gilet jaune, des mèches ou encore un peu d’outillage.

Le constructeur a aussi pensé à installer une boîte à trucs dans le tableau de bord. Je dois avouer que je l’ai découverte par hasard en l’inspectant. Le bouton poussoir pour ouvrir la trappe est du côté gauche. Une mini-béquille à l’intérieur permet de la garder ouverte. On peut y mettre quelques bricoles comme son badge de télépéage par exemple, mais pas davantage.

C’est vraiment dommage, car l’endroit aurait été idéal pour mon smartphone, un Google Pixel 6 avec un écran de 6,4 pouces (16,3 cm de diagonale d’écran). Enfin, la prise USB-C n’est pas hyper bien positionné. J’aurai préféré un chargeur à induction par exemple. Cela n’aurait pas été de trop tant l’application mobile BMW pompe de la batterie. Pour ce trajet, j’ai donc été obligé de recharger mon tel en le laissant dans mon sac à dos avec mon laptop (on fait avec les moyens du bord).

De la puissance partout

Je prenais le guidon de la moto le week-end du réveillon de Noël. Du périph’ jusqu’au fameux péage de Saint-Arnoult, tout était blindé. Par chance, et comme évoqué plus haut, tous les automobilistes sans exception m’ont laissé passer entre eux. J’ai bien évidemment avancé à faible allure, histoire d’anticiper au maximum les changements de files. Mais à moins de 30 km/h, le poids de la moto peut vite surprendre. En plus de réfléchir à « est-ce que ça passe ? », il faut parfois zigzaguer afin de garder l’équilibre.

À la sortie du péage, le trafic se libère et on peut commencer à essorer la poignée. Le 6 cylindres chante alors et l’on atteint rapidement les 100 km/h. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, je trouve que la puissance est délivrée de façon linéaire. La faute, peut-être, à un moteur très souple, tout aussi bien capable d’aller chercher la zone rouge à 8 000 tours/minute que d’évoluer en bas du compte tours. Une fois en 6ème, le moteur tourne à 3 900 tours/minute seulement à 130 km/h. C’est moins qu’avec feu ma Peugeot 308 essence (qui n’avait pas de 6ème vitesse, c’est vrai).

Pour la vanne, je pourrais dire que l’on peut conduire la BMW K 1600 GT comme un scooter. La première, même si elle hurle un peu, est capable de vous emmener à 100 km/h. Tac, tac, tac. On passe les rapports vite fait. Et une fois en 6ème, la machine est tout à faire capable de descendre très bas sans hoqueter. Je me suis moi-même surpris de ne pas beaucoup jouer de la boîte de vitesses. J’oublie même la présence du shifter, efficace à la descente des rapports. Il y en a suffisamment sous le carénage en tout cas pour s’insérer et doubler même en étant chargé. Et ce, en toute confiance.

Concernant les modes de conduites, la moto dispose de 3 cartographies :

  • Rain, qui vient assagir la réponse à la poignée de gaz ;
  • Road, qui permet d’exploiter « pleinement » le moteur (il y a trop de puissance) ;
  • Dynamic, qui retarde l’activation du DTC (Contrôle dynamique de traction).

Taillée pour l’Autobahn

La sensation de vitesse est limitée par l’excellente protection du carénage et de la bulle. Je fais 1m90, et le pare-brise, électrique s’il vous plait, remonte quasiment jusqu’au haut de mon casque. Le reste du corps est caché derrière l’immense coque en plastique de la BM. Seuls les pieds prennent un peu le vent et la pluie.

Egalement, la moto dispose d’un régulateur de vitesse bienvenu sur autoroute. Actionnable depuis la main gauche, il permet de caler la vitesse à 130 km/h et d’apprécier le paysage. Il est même possible de le caler un peu plus haut si vous le désirez… Bien sûr, ce dernier se désactive automatiquement en cas de freinage et le frein moteur peut surprendre tant il est présent.

Question confort, notre moto d’essai est équipée d’une selle GT en option (230 €). Mais ce qui m’a sauvé les miches durant ce périple, ce sont clairement les poignées et sièges chauffants de série. Un peu brulant sur la longueur, ils permettent de passer outre le froid hivernal sur un trajet de 6 heures comme celui-ci.

Au risque de faire criser certaines personnes, je ne me suis arrêté que deux fois durant ce trajet. La première pour refaire le plein car j’étais tombé à sec. La seconde pour une pause pipi bien méritée et réaliser quelques photos. Si le froid commençait à m’agacer sur la fin, je n’ai nullement ressenti de fatigue au guidon de cette BM.

Quand on aime, on ne compte pas

J’étais parti de chez BMW avec un plein d’essence, ce qui m’a permis de faire un peu de périphérique parisien avant mon grand voyage. J’ai donc quitté la maison avec un plein entamé. De chez moi jusqu’à ma destination, j’en avais pour à peu près 5h40 de route en passant par l’A10. J’ai roulé jusqu’à ce que l’ODB commence à m’afficher un gros message en rouge « réserve du réservoir atteinte ». Une notification bienvenue, surtout sur les motos où les réservoirs sont petits.

Moto moderne oblige, la BMW K 1600 GT est capable d’avaler aussi bien du bon vieux SP98 que du SP95, ou du SP95 E-10. Ce que j’aurais sans doute dû mettre au vu du prix de l’essence sur la station de Blois (2,2 € le litre de SP98). Avec un réservoir de 26 L, je vous laisse faire le calcul de la douloureuse.

Je gare la moto et en profite pour jeter un œil au « trip 1 ». Depuis le début de l’essai, j’avais déjà parcouru près de 530 km et la consommation s’est établie à 6,9 L / 100 km en moyenne. Cette moto boit donc autant que mon grand-père un soir de réveillon !

Et, chez Hoonited, nous avons l’amour du risque. Il me restait 338 km à parcourir de la station de Blois jusqu’à ma destination. Nous avons donc fait ZE grand test d’autonomie. J’ai réussi à parcourir cette distance en un seul plein, en ne laissant que 10 km de réserve, chauffage à fond activé. Pas mal, non ?

Après près de 2 000 km d’essai, la consommation moyenne est descendue à 6,5 L / 100 km.

Des aventures à deux plus qu’envisageables

Une fois la moto amenée à destination, je l’ai délestée de son paquetage. Noël est passé, et j’ai réalisé quelques virées avec la BMW K 1600 GT. Premièrement, rouler avec une telle bulle est un luxe en Charente-Maritime. J’ai aussi gentiment apprécié ghetto-blaster les piétons avec les haut-parleurs de la moto. Cela dit, sur autoroute, n’espérez plus entendre quoi que ce soit passé les 90 km/h. La qualité est correcte, mais loin d’être au niveau de certains équipements de voitures (en même temps, en plein air…).

Je n’ai pas très bien saisi, mais dans le Pack Touring (on en parle plus bas) se trouve l’option « Radio mp3 Bluetooth ». Cette dernière apporte le DAB+ pour écouter la radio dans de meilleures conditions, mais aussi la possibilité « d’utiliser des périphériques de sortie et systèmes de communication Bluetooth ». Ça me ferait de la peine de savoir que pour diffuser de la musique en Bluetooth, il faille passer par une option.

J’ai eu l’occasion d’emmener quelques personnes, notamment lors d’un aller/retour à La Rochelle (Charente-Maritime). Bien que le top-case soit réservé à la version GTL, les passagers restent bien installés sur la K 1600 GT. Les jambes sont retenues par les valises latérales. En plus, la deuxième partie du siège GT est elle aussi rembourrée. Et surtout, il est également chauffant sur deux positions. De bonnes poignées, formées dans le prolongement du porte paquet, permettent aussi un bon maintien. C’est sûr, ça change des roadsters énervés ou des trails hauts sur pattes.

Je tenais aussi à faire un petit point sur la stabilité de la moto à l’arrêt. Dans une légère pente sur sa béquille latérale, la moto a réussi à chuter à l’arrêt (bravo), sans doute pas aidée par ses 343 kg. Les dégâts, bien que visibles, ont été limités par la valise latérale et un guidon bien large. L’embout de la poignée d’embrayage a même sauté. Un moyen de le préserver pour permettre d’utiliser quand même la moto (la preuve, je suis rentré avec).

De plus, le moteur a été bien protégé par les crash-bar. Penser à bien activer le neiman, voir à enclencher la première n’est jamais de trop en pente. Vivement que, comme sur les motos Honda DCT, cette option soit présente partout ou s’active d’office à l’arrêt. Car la béquille centrale présente a été impossible à utiliser tant la machine est lourde à soulever.

Il faut vivre avec son temps

Je savais que BMW Motorrad avait une application mobile. Mais ce que je ne savais pas, c’est qu’elle était nécessaire pour profiter du GPS. Et surtout, qu’il était nécessaire de télécharger plusieurs bouts de la France afin d’avoir la carte complète. Ce qui m’a fait tout drôle quand le tableau de bord s’est arrêté tout d’un coup de me donner des informations (comptez quelques Go).

L’application permet également de voir la météo, son carnet d’entretien, le carburant restant et de retrouver ses trajets. Plusieurs informations peuvent être trouvées comme les degrés d’inclinaison, la V-Max ou le temps passé sur la moto.

Si je dois résumer les fonctionnalités qui m’ont le plus plu sur cette BMW K 1600 GT, il y aurait le GPS, la bulle électrique, le régulateur de vitesse et l’autoradio. Si jamais vous deviez jouer avec l’une des options, il est possible de les enregistrer sur l’un des raccourcis de gauche. Il est néanmoins dangereux d’appuyer dessus en roulant. Mais je ne vois pas trop où BMW aurait pu les ranger ailleurs.

Concernant les autres particularités de cette BM, il y a les feux de jour, 3 modes de conduites (Rain, Road et Dynamic), l’ABS Pro, la marche arrière, les projecteurs à LED avec éclairage de virage adaptatif, le DTC (pour le contrôle de traction) ou encore le mode Dynamic ESA (des suspensions électroniques).

Vive les écrans géants

Vous l’aurez vu sur les photos, il n’y a plus de compteurs à aiguilles sur ces grosses BMW. L’écran TFT couleur de 10,25 pouces (26 cm de diagonale d’écran), partagé avec les R 1250 RT et CE-04, permet une excellente lisibilité des informations.

Il est tellement géant que BM a eu la bonne idée de permettre aux applications de se superposer. Ainsi, vous pouvez afficher la carte en grand à côté du lecteur multimédia. Ou l’inverse, comme bon vous semble. Comme souvent, les produits Apple semblent mieux fonctionner. Avec l’application Deezer sur iPhone, les cover des albums et les playlists sont aspirées, ce qui n’est pas le cas avec mon Google Pixel sous Android 13.

Pour les curieux ou les technophiles, toute la navigation se fait au guidon. La molette permet de monter, descendre ou de rentrer, sortir d’un menu. Il y a aussi un bouton « menu » pour actionner des fonctionnalités et faire défiler des infos sur l’ODB. On s’habitue à s’en servir même en roulant.

Pour une fois, une BMW avec peu d’options

Le prix pour ce magnifique 6 cylindres est de 28 500 € en neuf sur le site de BMW. Si j’ai bien réussi à reproduire notre modèle d’essai, ce dernier doit coûter 31 910 €.

  • Coloris Style Sport à 730 € ;
  • Siège GT à 220 € ;
  • Option 719 Spezial Jantes forgees jantes à 1 615 € ;
  • Pack Confort incluant le shifter Pro, le verrouillage centralisé et l’alarme antivol (1 010 €) ;
  • Pack Touring avec Carter de protection Moteur, feux additionnels LED, radio MP3 Bluetooth (1 750 €) ;
  • Finition PRO ajoute une alarme antivol et l’éclairage au sol et les deux Packs ci-dessous (2 590 €).

C’est la politique BMW : toujours proposer des packs avec plusieurs options. Après tout, si vous êtes déjà prêt à investir 30 000 €, vous ne devriez pas être gêné d’en remettre 2 000 pour quelques fonctionnalités. D’autant que par rapport à la concurrence, je trouve cette BMW a un prix bien placé.

À noter que le top-case est manquant. Pour l’avoir, il faut se diriger vers la déclinaison GTL de la K 1600 proposé à partir de 30 790 € (et donc sans option).

Le point sur la concurrence de la BMW K 1600 GT

La première concurrente à laquelle j’ai pensée pour la BMW K 1600 GT est la Honda GL1800 Gold Wing. Plébiscitée par les Taxi Motos parisiens notamment, elle a l’avantage d’avoir la DCT (une boîte de vitesses à 7 rapports automatisée) qui doit bien leur faciliter la vie. Son réservoir est plus petit (21 L), mais en adéquation avec sa consommation (5,5 L / 100 km). Pour la bagagerie, c’est kif-kif. Enfin, c’est une moto moins sport et vraiment touring proposée quasiment au même prix. Soit à partir de 28 599 €.

La BMW R 1250 RT cannibalise sans aucun doute les ventes de K 1600 GT, car son prix de vente démarre à 23 990 €. Mais à ce tarif là, de nombreuses options présentes de série sur la K 1600 GT ne seront pas présentes. Aussi, on peut souligner qu’elle dispose du même écran géant, d’une excellente protection et ne pèse « que » 279 kg. Son moteur boxer offre aussi un excellent compromis entre puissance et consommation.

Si pour vous, le voyage rime avec grand canyon et route 66, vous trouverez votre bonheur chez Harley Davidson et Indian. Ils disposent de modèles touring depuis des années, animés par de gros bicylindres et de tout le confort qu’on attend d’une touring récente. Reste à adhérer aux philosophies de ces marques et à leurs prix de vente un poil plus élevés.

Enfin, je dirais que la BMW K 1600 GT est une moto excentrique qui fait tourner les têtes. Un peu dans le même genre que des Ducati Diavel et Triumph Rocket III. Des modèles aussi bien inutiles… qu’indispensables.

Alors, on voyage en BMW K 1600 GT ?

N’y allons pas par 6 chemins : j’ai adoré voyager avec cette BM ! Son moteur est inépuisable, sa protection au top et j’ai pu transporter pas mal d’affaires avec. Sans elle, ou ce genre de GT du moins, je pense que je n’aurais pas entrepris de voyager à moto en hiver. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle est quasiment affichée au même prix que la Honda GL1800 Gold Wing (sans les options bien sûr). Si vous n’avez pas peur de sa consommation, que vous souhaitez voyager différent et avec Klasse, c’est une grande dame qui vous permettra de voyager loin et dans un confort royal.

Toutes les photos de la BMW K 1600 GT

On aime

+ Protection contre la pluie et le vent au top.
+ Suffisamment de place pour déménager une maison.
+ Duo confortable.
+ Ecran géant et pratique.
+ Machine exotique dans le paysage moto.
+ Fonctionnalités dignes d'une voiture (Radio Bluetooth, régulateur, phare adaptatif dans les virages, GPS...)
+ Le 6 cylindres puissant…

On aime moins

- … mais linéaire.
- … et pousse au crime.
- Consommation digne d'une voiture.
- Appréhension dans certaines manœuvres.
- Autoradio inaudible passées 90 km/h.
- Smartphone nécessaire pour le GPS, ce qui vide sa batterie.
- Il n'y a que des retraités qui posent des questions dessus.
- Prix.

La note de l'équipe Hoonited
La note du public
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Couleur
7.0
7.0
Performances
9.0
8.5
Consommation
5.0
6.5
Châssis
9.0
8.0
Prix
7.0
5.0
Assumerais-je de rouler avec ça ?
7.0
7.3
7.3
La note de l'équipe Hoonited
7.1
La note du public
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Nico
"Hey, mais tu as pas le permis moto toi ?" Et voilà comment je me suis retrouvé à placer des lettres sur Hoonited. Merci le stagiaire.