Dans cette version 120d, la BMW Série 1 ne consomme rien. Vraiment rien pour 163 ch. Partons en Bretagne pour vanter l’efficience de ce moteur diesel.

Marque et modèle | BMW Série 1 |
Version/finition | 120d / M Sport |
Prix du modèle essayé | 57 762 € |
Kilomètres parcourus | 1 397 km |
Consommation constatée | 4,7 l/100 km |
Type de moteur | 4 cylindres 2 l |
Puissance | 163ch |
Couple | 400 Nm |
Boîte de vitesses | Automatique à 7 rapports (DKG7) |
Transmission | Traction |
Poids à vide | 1 570 kg |
Accélération (0 à 100 km/h) | 7,9 s |
Vitesse maximale | 222 km/h |
La fiche technique complète (bientôt) |
Le contexte de l’essai
En novembre 2025, Nicolas Meunier publie les consommations de sa BMW Série 1 à l’essai avec 4,2 l/100 km sur route et 4,8 l/100 km sur autoroute. Je lui fais la blague (car j’aime l’humour) qu’il confond avec les consommations d’une 208 HDi de 90 ch. Immédiatement, j’ai envie de tester cette 120d pour constater/vérifier par moi-même. Il m’encourage à le faire en me répondant que je n’allais pas le regretter. Je confirme. Et j’en suis encore tout ébaubi. Me voilà donc en mars 2025 au volant de cette 120d pour une semaine de vacances dans les Côtes-d’Armor.
Indépendamment des économies financières, ce que j’apprécie fortement, c’est la performance technique. De réussir à combiner l’agrément avec l’efficience. Donc après 1 400 km dont 800 km d’autoroute, cette moyenne de 4,7 l/100 km me fascine. Zut, j’ai indiqué ma conclusion dans mon introduction. Surtout qu’on va encore l’évoquer dans l’article. Mais pas que. Enfin, beaucoup. Je vous ai déjà dit que les consommations de cette 120d étaient folles ?

La BMW Série 1
Cela devient une (mauvaise) habitude avec les BMW après 8 essais. Aucune ne me plaît esthétiquement. Sauf le Z4 (et encore, ça dépend des couleurs). Cette BMW Série 1 ressemble beaucoup trop à une filiation entre une Ford Focus et une Kia Ceed. Entre lignes quelconques et appendices disgracieux. Le classique Frozen Portimao Blau (à 890 €) apporte une touche réussie car même les jantes bicolores Jet Black (à 650 €) ne m’emballent pas.
Ce n’est pas grave mais c’est dommage. Surtout quand je repense aux BMW des années 2000 et 2010 comme, au hasard, la Série 3 E46. Je ne m’attarde pas plus sur le sujet et je rappelle que c’est toujours pareil chez BMW. Payez le prix fort et aucun risque d’être déçu. Même si on va lui trouver quelques défauts pour 57 763 €. On critique souvent les tarifs catalogues élevés des premiums allemands mais BMW réussit à proposer des offres attractives pour les LLD. C’est à prendre en compte.


Les quelques défauts
Comme l’indique son numéro, la Série 1 est la plus petite BMW disponible sur le marché. C’est donc aussi la plus abordable. À partir de 35 650 €. Sauf que la mienne est (presque) au double avec toutes les options. Elle reste cependant une entrée de gamme dans son segment des compactes car elle n’a pas le confort de suspensions et d’insonorisation des berlines.
Comme souvent chez BMW, c’est ferme du côté des suspensions. Peut-être un peu trop sur cette Série 1, et particulièrement en ville et sur les chaussées dégradées avec des jantes de 19 pouces (engendrant une faible épaisseur de gomme) donc on ressent trop les aspérités de la route. Il faudra vraiment bien ralentir, pour ne pas dire freiner avant les dos-d’âne. On ne pourra pas se plaindre d’être secoués dans l’habitacle car les sièges enveloppent parfaitement. Attention toutefois aux gros gabarits ; pas sûr qu’ils soient à leur aise dans cette finition M Sport. On regrette de devoir encore ajouter 210 € pour les avoir chauffants.


Les différents bruits
La plus grande déception provient des bruits aérodynamiques. Du fait de sa motorisation diesel, cette compacte s’apparente clairement à une routière. De ce fait, il aurait été préférable de soigner davantage son insonorisation. Si le bitume n’est pas parfaitement lisse, on entend les trains roulants. Et si on parcourt des centaines de kilomètres d’autoroutes, on se fatigue des bruits d’air. Rien de rédhibitoire mais on aurait voulu plus d’attention sur ces points.



Le moteur diesel de la BMW Série 1
À l’inverse, le moteur diesel se montre très discret. Ce 4 cylindres de 2 litres gronde légèrement à froid. Et toujours dans une sonorité peu mélodieuse mais acceptable. Il pourrait même se montrer rageur (dans le bon sens) lorsqu’on l’exploite dans les tours. Bien que son intérêt se trouve à seulement 1 500 tours/min pour tirer avantage des 400 Nm de couple. C’est comme cela que la 120d se conduit, avec le pied léger. Non pas que ce soit une contrainte, mais bien pour son usage. C’est aussi pour cette raison que j’adore les voitures coupleuses donc les diesel.

(Parenthèse sur le diesel : indépendamment de BMW, je profite de cette motorisation pour rappeler les dangers spécifiques du diesel. Il participe à la mort de 8 millions de personnes dans le monde du fait de la pollution atmosphérique engendrée par les particules fines. Sans compter les émissions de dioxyde d’azote deux à trois fois supérieures aux véhicules essence. Bon, je ne fais pas le compte habituellement pour toutes les activités humaines et spécifiquement sur les modes de transport mais comme j’ai un copain docteur en chimie, spécialiste de la pollution de l’air, j’en profite pour l’évoquer.)
On pourra passer en « mode Sport » même si je n’y ai pas trouvé de sens. La direction est déjà assez précise par défaut et le châssis demeure en retrait. Pour le volant et comme régulièrement avec BMW, il est trop grand et trop épais donc il ne facilite pas la conduite sportive. Surtout avec des petites mains comme les miennes. Puis on rappelle qu’il s’agit d’une traction. D’une traction diesel donc si on veut s’amuser au volant, on ira prendre un XM par exemple. On prend surtout du plaisir avec son agrément quotidien et des consommations folles. Si on avait encore un doute sur le meilleur motoriste du monde. Comme la M440d l’avait aussi prouvé avec seulement 7 l/100 km malgré un 6 cylindres (diesel) de 340 ch.



Les très faibles consommations
J’en fais des tonnes (comme le poids des BMW dernièrement) car je suis épaté par mes différents trajets. Le plus spectaculaire reste l’aller-retour en Bretagne avec 800 km d’autoroutes. Vers l’ouest à 4,5 l/100 km et vers l’est à 4,6 l/100 km. Pour le boulot avec un parcours mixte (et sans trop de bouchons), ça donne 4,9 l/100 km. Plus on roule vite (à vitesse stabilisée), moins on consomme. Bon, je confonds corrélation et causalité mais vous avez l’idée.
J’ai rarement jamais vu des parcours au-delà de 6 l/100 km. J’ai même atteint un 3,9 l/100 km après 18 km en périurbain. Le tout sans jamais une once d’écoconduite ni même l’usage du « mode Eco ». Autrement dit, je conduisais normalement. Sans hésiter à appuyer sur le champignon pour doubler un camion. Ce qui se fait facilement avec des bonnes reprises aidées par une boîte automatique efficace (Getrag DKG7, la même que dans la Mini Cooper S) et un 0 à 100 km en 7,9 s. Les confrères ont eu le pied plus lourd car la moyenne tape les 5,6 l/100 km après 6 261 bornes.




Je ne vous ai pas encore dit que la voiture bénéficie d’une micro-hybridation. Cela explique aussi l’efficience du moteur pour le soulager dans les phases de démarrage. On pourrait même croire à une totale hybridation tant sa puissance de récupération au freinage est importante. Elle offre presque une conduite à une pédale en relevant le pied de l’accélérateur. Cela fluidifie grandement sa circulation, notamment dans les courbes où la voiture ralentit toute seule. Donc sans penser à l’écoconduite, il n’est pas impossible qu’on en fasse inconsciemment par plaisir ou par objectif de battre des records. Comme celui de l’autonomie avec presque 1 200 km sur un plein de 49 litres. Le tout pour une compacte.

La vie à bord de la BMW Série 1
L’habitabilité est bonne malgré seulement 300 litres de coffre (ça en paraît plus avec la grande profondeur et la petite trappe) et une place toujours limitée au milieu à l’arrière. Autrement, c’est confortable grâce à l’Alcantara et le similicuir des sièges. C’est trop biscornu au niveau du tableau de bord et l’assemblage pourrait s’améliorer car j’ai entendu quelques (rares) bruits de mobilier. Je chipote.




Je trouve souvent les Curved Display trop grands mais celui-ci de 10,25 pouces derrière le volant et de 10,7 pouces pour l’écran central me parait à la bonne taille pour l’utiliser. Tant sur l’ergonomie des menus que sur la réactivité pour les atteindre. L’absence totale de boutons physiques pour les réglages de la climatisation demeure chiante mais pas problématique. Android Auto sans fil déconne toujours autant (comme dans la 550e) au point de croire que ça vient de mon smartphone chinois. Sauf que ça fonctionne (quasi) sans encombre avec les autres constructeurs.




Malgré un mauvais diamètre de braquage à 11,7 m, la formidable caméra 360 et le « Parking Assistant Professional » font tout le boulot à la demande. Idem pour Driving Assistant Professional qui correspond à la conduite de niveau 2 avec une gestion parfaite du régulateur adaptatif et du changement de voie.




En conclusion
La BMW Série 1 pourrait progresser en insonorisation pour contrer les bruits d’air à 130 km/h et les bruits des trains roulants sur les chaussées dégradées. Elle pourrait aussi se doter de suspensions un peu moins fermes. Elle peut surtout exploser tous les records de faibles consommations avec son moteur diesel micro-hybridé. D’ailleurs avec 4,7 l/100 km en moyenne (et en dehors des PHEV), elle devient la plus frugale en carburant de mes 71 voitures thermiques essayées, devant la MG3 (à 4,9 l/100 km) de 195 ch, totalement hybride. De plus, avec 400 Nm de couple, elle s’avère agréable et facile à conduire avec aussi sa décélération optimisée. Pour les gros rouleurs (à plus de 20 000 km par an), quel confort d’utilisation ce diesel BMW !

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