La Microlino arrive en France et on l’a déjà essayée !
Microlino
17 990 €
22 389 €
16 ch / 13 kW
89 Nm
propulsion
90 km/h
2519 mm
1 473 mm
1501 mm
513 kg
une vingtaine de km
C’est quoi encore cette chose, Microlino ? Ca te dit forcément un truc mais tu ne sais plus quoi. Mais si, regarde bien, on dirait une Isetta des années 1950, exactement celle que l’on aperçoit dans Zur Sache, Schätzchen de 1968, ton téléfilm allemand préféré. Mais en 2023, BMW ne veut plus faire d’Isetta et préfère concentrer ses efforts sur l’agrandissement de ses haricots, alors Micro Mobility l’a faite, en électrique en plus. La marque arrive en France et nous a invités une demi-journée à Paris pour découvrir son véhicule aussi chelou que charmant. Allons voir ça de plus près !
C’est quoi ce truc ?
Microlino est à la fois constructeur et modèle. Ils font aussi un scooter chelou à 3 roues, Microletta, mais ce n’est pas le propos ici. Appartenant au spécialiste suisse de la trottinette Micro Mobility, la Microlino est un quadryclicle lourd (LE7) électrique. Il peut être conduit dès l’âge de 16 ans, à condition d’avoir le permis B1 dans la poche.
Conçue en Suisse et fabriquée en Italie, la voiturette permet de rouler jusqu’à 90 km/h de pointe et, selon la configuration, autorise entre 90 et 230 km d’autonomie. Parlons de configuration tiens, on y trouve 3 niveaux de batterie disponibles : 6 kWh, 10,5 kWh ou 14 kWh. Cette-dernière n’est pas encore disponible en France mais ce n’est qu’une question de temps, ça va arriver. A chaque niveau de batterie peut être associée une finition plus ou moins haut de gamme : Urban, Dolce, Competizione ou Pioneer Series. À l’arrière-droit de la carrosserie on trouve une prise Type 2 qui permet une recharge en courant alternatif jusqu’à 2,6 kW (ou 1,3 kW pour la plus petite batterie).
Au niveau des dimensions, l’auto mesure 2,5 m de long sur 1,5 m de haut et 1,47 m de large. Son coffre est assez grand puisqu’il propose un volume de charge de 230 l, à peine plus petit que la Suzuki Swift que j’ai récemment eue à l’essai (265 l). Le poids dépend de la version choisie mais à chaque fois ça tourne autour de la demie tonne (496 kg, 513 kg et 530 kg).
« Sous le capot » on trouve un moteur électrique qui envoie les 12,5 kW (16 ch) et 89 Nm aux roues arrière, ce qui permet de réaliser l’exercice d’accélération de 0 à 50 km/h en seulement 4,9 sec. Ça paraît naze dit comme ça, mais dans la vraie vie c’est amplement suffisant et plutôt dynamique. L’Isetta électrique a été conçue pour un environnement urbain et dans ce domaine elle a plus d’un argument dans sa poche, comme par exemple son rayon de braquage ridicule de seulement 3,4 m.
La Microlino vendue chez Bauer Paris
La Microlino est chère. Très chère. A partir de 17 990 € pour la version d’entrée de gamme avec la plus petite batterie et 22 900 € pour l’édition spéciale Pioneer Series. J’ai même réussi à configurer une Competizione à près de 25 000 € sur le site, en cochant toutes les options disponibles. Elle se la joue haut de gamme et qui dit haut de gamme, dit partenaire haut de gamme pour la distribution, car il n’est pas (encore ?) question d’avoir ses propres concessions à travers le monde.
A Paris et dans la région parisienne, c’est le groupe Bauer Paris qui a été choisi pour vendre la Microlino dans ses concessions de Saint-Ouen (93070) et Wagram (75017). Si vous êtes curieux de découvrir l’auto en vrai, normalement elle devrait être visible dans les showrooms de Bauer.
Dans sa phase de lancement sur le territoire français, le constructeur suisse a annoncé s’être associé en tout avec 18 partenaires à travers la France. Il sera possible d’acheter la voiturette dans la plupart des grandes villes dont tu trouveras la liste ici.
En route en Microlino !
Mon expérience de conduite de la Microlino se limite à un quart d’heure à son volant dans les rues de la capitale. Difficile donc de parler d’un vrai essai mais plus d’une prise en main. Je m’engage à faire un vrai essai en bonne et due forme un jour mais d’ici là, je peux quand même te dire 2-3 trucs.
Commençons par le truc le plus évident visuellement : la porte. On monte à bord de la Mictrolino par l’avant et vu de l’extérieur, ça peut paraître compliqué. Dans les faits ça va, même moi avec mes 187 cm de haut je m’installe facilement et ça a même quelque chose de ludique. Le passager monte également sans trop de difficulté. Notons l’absence de séparation entre la place conducteur et la place passager, c’est une banquette – assez confortable – qui sert d’assise pour tous les occupants. La proximité est le mot d’ordre alors t’as intérêt à bien t’entendre avec celle ou celui avec qui tu partages la route.
En terme de conduite, la Microlino est dépourvue de direction assistée et ça rend la moindre manœuvre assez physique. C’est loin d’être handicapant pour autant, on s’y fait au bout de quelques pâtés de maisons. Tout comme on s’y fait au freinage, lui aussi dénué de quelconque assistance moderne. Faut bien taper dedans pour qu’il se passe quelque chose.
Malgré sa taille rikiki, notre Isetta des temps modernes s’avère assez confortable et ce, même sur du pavé ou les gros dos-d’âne bien méchants. Mon modèle d’essais disposait d’un toit ouvrant et c’est plutôt chouette en été, même si j’aurais adoré avoir la clim par cette canicule édition 2023.
En terme d’équipement, ça va aller assez vite car à part le support de téléphone intégré, une enceinte Bluetooth, quelques ports USB et les rétroviseurs manuels, il n’y a pas grand chose à signaler. Les finitions sont globalement bonnes et l’habitacle ne manque pas de rangements.
A l’issue des quelques kilomètres à bord de la Microlino, tantôt en passager et tantôt à son volant, je peux te dire que c’est un objet roulant extrêmement attachant et intriguant. 100 %* des passants se retournent dessus en se demandant bien ce que ça peut être. A l’image du Volkswagen ID.Buzz, la Microlino dispose d’un capital sympathie gigantesque et on en a besoin dans nos centres-villes. L’autonomie, la consommation et la vie au quotidien avec l’auto, je t’en parlerai plus en détail lors d’un vrai essai longue durée car c’est difficile d’être exhaustif et pertinent avec ce contact rapide.
*donnée non contractuelle