Essai Peugeot Tweet 125cc : je tweet, je tweet et je poke !

by Nico25 juillet 2023
La fiche technique
Marque et modèle

Peugeot Tweet 125cc (2023)

Prix de base

2 849 €

Prix du modèle essayé

2 849 €

Moteur

Monocylindre 4T à injection électronique et refroidissement air / 124,6 cc

Carburant

Benzina

Puissance

11,5 ch (8,4 kW)

Couple

10,3 Nm à 6500 tours / minutes

0 à 100 kmm/h

Prenez votre temps

Empattement

1 330 mm

Poids

106 kg à vide, 121 kg en ordre de marche

Réservoir

5,5 l

Km parcourus

30 km

Conso moyenne constatée

2,7 l/100 km

Puissance fiscale

1 CV

Pour le lancement de son nouveau Tweet 125cc, Peugeot nous a invités à l’essayer sur l’un de ses terrains de chasse : Rome. Est-ce que ce scooter rugit suffisamment pour effrayer Piaggio, Honda et consort ? Essai.

Le Colisée, le Panthéon, la Chapelle Sixtine… En Europe, Rome est sans doute l’une des villes qui possède le plus de charme. Normal, avec près de 2 700 ans d’histoire, il y a des choses à raconter à son sujet. Par exemple, saviez-vous qu’à son apogée, l’Urbs avait un réseau routier qui s’étalait sur près de 320 000 km (merci National Geographic) ? Et qu’aujourd’hui, les pavés avaient besoin d’un bon entretien ?
Je vous le confirme de bon cœur, puisque Peugeot nous a invité dans la ville éternelle pour l’essai de son nouveau Tweet 125cc. Un scooter plutôt sexy, avec des atouts pensés afin de survivre dans la jungle urbaine et qui n’a rien à envier à la concurrence. Pronto, un café, et on débrief !

Manger du lion

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, un scooter, ça ressemble à un Vespa. Un disegno dolce réalisé par ​​Corradino D’Ascanio en 1955 (déjà). Et plutôt que de les copier comme beaucoup de concurrents asiatiques, ou de dessiner quelque chose d’insipide, Peugeot a eu la bonne idée de s’inspirer de ses voitures. Vous l’aurez deviné, il y a donc des griffes de partout et qui en jettent. A l’avant, on retrouve des phares rectilignes procurant un air sérieux et à l’arrière des feux bien plus acérés que sur la version précédente. Ces changements lui donnent une allure presque sportive et bienvenue.

Du côté du tableau de bord, on note l’arrivée d’un écran TFT plus agréable à lire que l’ancien compteur à aiguille. Il affiche pas mal d’informations utiles au pilote comme la vitesse, l’heure, la température extérieure, l’autonomie, un trip, la consommation et le kilométrage total. Un moyen de moderniser la bête sans avoir à répercuter le coût de l’installation d’un écran LCD au client. Malin.

Globalement, on se rend bien compte que la machine a reçu un sacré lifting et, même si le scooter fait le même poids qu’auparavant (121 kg en ordre de marche) et garde les mêmes dimensions (1 330 mm d’empattement et 790 mm de hauteur de selle), il paraît plus slim. Ajoutez à cela une belle signature lumineuse, et vous avez tout d’un coup un scooter qui attire les regards. Comme quoi, un coup de crayon peut rapidement changer la perception que l’on a d’une machine.

Hakuna Matata, mais quelle phrase magnifiqueee

Si le design du Tweet m’a fait forte impression, j’ai aussi été sensible au souci du détail apporté à la selle et sa surpiqûre, aux reposes pieds passagers, au plastique et aux différents coloris proposés : Jet Black,  ̶U̶t̶i̶l̶i̶t̶a̶i̶r̶e̶ ̶W̶h̶i̶t̶e̶  Antartica White, Pacific Blue et… une sorte de gris Nardo avec des touches orangées pour la version GT. Au passage, cette dernière n’apporte pas grand chose, à part ce coloris et une petite casquette cosmétique. Vivement l’apparition d’un Mystic Green, comme sur le Peugeot Metropolis SW, qui pourrait lui permettre de se démarquer encore plus dans la rue.

Mais au-delà d’un look aguicheur, un super scooter se doit aussi d’être hyper facile au quotidien. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Peugeot continue d’exploiter la plateforme du précédent Tweet et garde les éléments qui en font sa force. Par exemple, on retrouve de grands pneus de 110/70-16 pouces à l’avant et à l’arrière, quand le Piaggio Liberty se contente d’une monte de 90/80-16 pouces à l’avant et 100/80-14 pouces à l’arrière et le Honda sh125i d’un pneu de 100/80-16 pouces à l’avant et 120/80-16 pouces à l’arrière. Concrètement, ce choix permet au Tweet d’avoir une meilleure tenue de route, mais au détriment de l’agilité sur le papier…

Dans les faits… je ne saurais vous dire, ma petite dame ! Je n’ai pas l’habitude de rouler sur de petits scooters (Honda, Piaggio, vous savez ce qu’il vous reste à faire), mais toujours est-il que le Tweet tient le pavé romain sans problème. Il n’y a que sur les bosses où les amortisseurs, avec mon quintal assumé, se sont montrés secs, même à basse vitesse. Dans tous les cas, il est assez rare de rouler au-dessus des 35 km/h tant le trafic est dense en ville, ce qui limite de facto les risques de sauter du scooter.

En ligne droite, je suis parvenu à monter jusqu’à 92 km/h poignée dans l’angle. Et sans doute que le petit mono peut grimper un poil davantage sur les axes rapides, avec un peu de patience, mais il ne faut pas s’attendre à des dépassements fulgurants. Le Peugeot Tweet 125cc est fait pour la ville et pour dépanner au-delà.

Le saviez-vous ? En Italie, les voies rapides sont interdites aux véhicules de 125cc et moins. C’est pourquoi on y trouve de nombreux 200cc, motorisation bancale chez nous, où l’on privilégie les 125cc à cause de la législation française.

Le confort est assuré par une selle suffisamment moelleuse pour les trajets courts, mais nous sommes loin d’un canapé roulant. La position de conduite est assez droite et il est impossible d’allonger les jambes comme sur un scooter GT. J’ai eu l’impression de conduire sur un tabouret, mais un tabouret vachement agile.

Rendre à César, ce qui est à César

Avec un scooter qui fait 121 kg tout plein fait, autant vous dire que le Tweet est un poids plume. Ça penche facilement (mais pas trop, on est sur des pavés quand même) en déhanchant et la selle est très basse, ce qui permet à tout le monde d’avoir les pieds à terre facilement (790 mm de hauteur de selle). Aussi, notre ouvreur roulait en Peugeot XP400 GT, un crossover de taille modeste (870 mm de largeur et 1 545 mm d’empattement), mais qui avait du mal à s’insérer par moment entre les voitures et les bus. Le Tweet s’est, a contrario, révélé être une arme redoutable. Pourquoi s’embêter avec un trail, segment moto populaire en ce moment, en ville ?

Toutefois, attention à ne pas se brûler les ailes trop vites en interfile. La version 125cc du Tweet est exemptée du système d’anti-blocage des roues (ABS). A la place, on se retrouve avec un bon vieux freinage combiné efficace, voire sec qui surprend lors des premiers tours de roues. Aussi, à l’heure où le carburant coûte un rein, il est appréciable de voir la consommation du monocylindre être de seulement 2,7 l/ 100 km en tapant dedans (soit 200 km d’autonomie avec un plein, en gros).

Au cours de notre tracé, nous nous arrêtons au mont Aventin, afin d’observer le trou de la serrure (non, ça n’a rien de pervers comme appellation). L’occasion de souffler un coup, retirer la GoPro à court de batterie, aérer la veste et inspecter les aspects pratiques. Je bascule le scoot’ sur sa béquille centrale de série. Avec la clef, je déverrouille ensuite la selle qui abrite un petit coffre. Pour mon Shoei GT Air en L, c’est trop petit, mais un jet de même taille pourrait sans doute y rentrer (c’est ce genre de casque que les gens utilisent avec ce type de scooter de toute façon) et quelques courses. C’est aussi ici que se cache la trappe à essence.

Contre mes genoux, il y a un vide-poche avec un port USB-A monté de série, pratique pour recharger son smartphone à la volée. A ce propos, vous pourrez le connecter en Bluetooth et recevoir des notifications en cas de SMS. Pas vraiment la fonctionnalité la plus utile qui soit, mais on prend quand même.

Bien que je regrette qu’on ne puisse pas mettre ses pieds en avant comme sur un maxi-scooter, le plancher plat est un véritable plus pour transporter ses courses et pour les personnes à talons. Un petit crochet fort pratique est aussi présent. Aussi, on n’oubliera pas de mentionner la présence de (petites) poignées passagers et d’un petit porte-paquet de série. Des tendeurs et hop, on est parti pour les vacances.

L’heure de la rébellion pour le Peugeot Tweet 125cc

J’arrive bientôt à la conclusion de cet essai. Mais avant cela, je tenais à partager avec vous quelques éléments business échangés avec nous durant la présentation presse (parce que c’est toujours intéressant).

Rien que l’année dernière, le Tweet s’est écoulé à plus de 80 000 unités, et 10 % des ventes ont été réalisées en Europe, notamment en Espagne, Grèce ou encore en Italie. L’objectif pour Peugeot est clairement de continuer à s’implanter dans le paysage méditerranéen.

Alors, on achète ce Peugeot Tweet 125cc ?

Plus moderne, plus frais et Full LED… Peugeot a fait un bond de lion en avant, et le changement esthétique va à coup sûr attirer les foules. D’autant que le Tweet 125cc possède une bonne ergonomie et un prix bien placé. Le Piaggio ​​Liberty 125 est affiché à 2 999 € et le Honda SH125i est à 3 949 € avec le top case, quand le Tweet est proposé à seulement 2 849 €. Alors oui, le scooter est assemblé en Chine pour arriver à un tel prix quand les autres sont fabriqués en Italie, et le plastique est présent. Mais est-ce que les utilisateurs sont regardant à ce point ? Pas sûr.

Toutes les photos du Peugeot Tweet 125cc

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Nico
"Hey, mais tu as pas le permis moto toi ?" Et voilà comment je me suis retrouvé à placer des lettres sur Hoonited. Merci le stagiaire.