Essai de la Seat Ibiza 1.5 TSI 150 – une voiture ibère bien !
Seat Ibiza 1.5 TSI 150 DSG7 FR Xclusive
30 665 €
31 655 €
4 cylindres turbo à injection directe - 1498 cm3 - Désactivation des cylindres 2 et 3 à faible charge
Essence
150 chevaux
250 Nm
Automatique à double embrayage - 7 rapports
Traction
8,1 secondes
216 km/h
4,06 mètres
1,78 mètre
1,45 mètre
2,56 mètres
1 294 kg
40 litres
350 km
7,2 litres (de 6 à 8,5 litres suivant la conduite, il est TRES dur de rester à 6).
112 g CO2/km
8 CV
La Seat Ibiza existe depuis 1984, et depuis sa deuxième itération il est facile de la définir : c’est une VW Polo recarrossée. Depuis l’Ibiza III, c’est encore plus simple, c’est une Polo en plus jolie, avec une ligne plus dynamique, un prix plus abordable (ou moins excessif) et un panel de moteurs plus large. Pour autant cela en fait-il une bonne voiture ?
Seat Ibiza – Une voiture ibère chargée d’histoire
Les Seat Ibiza m’ont toujours plu ou intrigué. Quand j’avais une petite dizaine d’années, je voyais mon oncle conduire sa première voiture, une Ibiza I sur laquelle était inscrit « System Porsche » et cela me faisait briller les yeux.
Une quinzaine d’années plus tard j’ai eu la chance de beaucoup conduire la voiture de ma sœur aînée, une Seat Ibiza III qui avait une ligne superbe grâce au génial coup de crayon de Walter da Silva, et ses 75 chevaux particulièrement gaillards la rendaient vraiment agréable à conduire.
Bref vous l’aurez compris, et je continuerai ma psychanalyse automobile plus tard, mais j’étais très curieux de conduire cette 5ème version de l’Ibiza. Comme j’ai eu la chance de bénéficier du modèle le plus puissant de la gamme, le 1.5 TSI 150, dans sa finition la plus sportive, FR, et luxueuse, Xclusive, ma curiosité s’est transformée en hâte.
Notre Seat Ibiza – Ibère puissante et ibère bien équipée
30 665 € sans option et même 31 655 € pour notre modèle d’essai. C’est trop. Alors, effectivement, il y a tout l’équipement nécessaire (et même plus) dans cette voiture, mais à ce prix là pour une voiture « citadine polyvalente » c’est un minimum !
En fait c’est simple j’ai eu le plaisir de conduire la Seat Ibiza la mieux équipée : toit ouvrant panoramique offrant une luminosité très appréciée dans l’habitacle, jantes 18’’ pas à mon goût, vitres surteintées, digital cockpit inutile, suspensions raffermies, éclairage kitch dans les aérateurs, connexion CarPlay-Android Auto avec et sans fil, climatisation automatique bizone, et aides à la conduite extrêmement pénibles et envahissantes pénible efficaces et bien calibrées. Le tout empaqueté dans une carrosserie « Rouge Désir » de toute beauté !
La mécanique de la Seat Ibiza
Côté mécanique j’ai eu le droit au moteur qui m’interpellait le plus dans le groupe VW : le V10 de la R8 le 4 cylindres 1.5 TSI à désactivation des cylindres, évolution du précédent bloc 1.4 TSI. Je trouve en effet génial que dans une gamme, le moteur le plus performant et de loin (150 chevaux versus 115 chevaux pour le 1.0 TSI dans sa version haute) ne soit pas le plus porté sur la boisson, enfin sur le papier.
Pour arriver à une consommation annoncée en WLTP de 6,2 litres aux 100 km, les ingénieurs ont simplement fait en sorte que le moteur tourne le plus souvent possible sur deux cylindres, c’est-à-dire dès que l’on est à vitesse stabilisée. Dans les faits ce n’est pas gênant, c’est imperceptible et cela ne nuit nullement aux relances : la réactivation des cylindres est aussi instantanée et imperceptible que leur désactivation. Et vu que ça a un impact positif sur la conso, à quoi bon s’en priver ?
L’intérieur presque parfait de la Seat Ibiza
Si le design de la voiture est réussi, c’est à mon sens la plus jolie des 4 cousines du groupe V.A.G. basées sur la MQB A0, j’avais un certain a priori sur l’intérieur. Allait-il être de piètre qualité pour justifier la différence de prix avec la Polo et l’A1 ? Allait-il être aussi moche austère que celui de l’Audi ?
J’arrête tout de suite le suspense : c’est top. L’écran est presque parfait, LadyMandA l’a souligné plusieurs fois : il est hyper réactif, n’a pas d’effet satiné, ne marque pas trop, les menus défilent bien et sont intuitifs, un plaisir à utiliser. Pour être parfait il faudrait seulement lui ajouter des « touches de piano » comme dans les Peugeot. En plus, les ergonomes ont eu la bonne idée de laisser les commandes de climatisation indépendantes de l’écran, que demande le peuple ?
Les sièges, quoiqu’un peu durs, sont confortables mais surtout maintiennent très bien. C’est bien une finition Formula Race ! Les aérateurs rétroéclairés (en plastique très bas de gamme c’est dommage) participent à la jolie ambiance de nuit dans la voiture.
L’espace à bord
Enfin, la voiture est vraiment très spacieuse. Par rapport à la Toyota Yaris et la Renault Clio essayées récemment, l’espace à bord est plus important, à plusieurs reprises je me suis cru au volant d’une Seat Leon. Le coffre est un peu moins grand que celui de la Clio (qui est gigantesque), mais est déjà bien suffisant.
En bref le terme de citadine polyvalente lui va très bien, elle flirte même avec la catégorie des compactes. D’autant que son moteur lui permet de prétendre à la catégorie supérieure.
Seat Ibiza 1.5 TSI 150 – Ibère performante, ibère inutile !
150 chevaux sous le capot d’une citadine polyvalente, c’est trop. Cela ne sert objectivement à rien au quotidien (pour rouler à 130 sur l’autoroute personne n’en a besoin), mais c’est absolument génial et addictif.
Le moteur est hyper réactif et se marie merveilleusement bien à la boîte de vitesse. Les rapports passent extrêmement vite en conduite dynamique, la boîte est « intelligente » et s’adapte parfaitement à la conduite et le couple important du moteur (plus de 250 Nm quand même !) permet d’enrouler sur le couple.
C’est la première fois que je conduis une voiture à boite DSG et je comprends les commentaires dithyrambiques à son propos. Seul bémol : même en mode manuel il y a un « kick down » automatique, donc quand on veut enrouler une montée sur le couple, une fois sur deux elle rétrograde.
En ville la voiture est douce (merci la DSG), le moteur ne vibre pas et le Stop & Start est transparent.
Sur route, la voiture est imperturbable et ibère dynamique, un gros, très gros coup de cœur. En revanche je mets au défi quiconque aimant un tant soit peu conduire de consommer les 6,2 litres aux 100 revendiquées en WLTP : la voiture est bien trop engageante pour cela, on veut se faire plaisir !
Sur autoroute, c’est simple, j’avais l’impression d’être au volant d’une Leon. Elle a du répondant et est imperturbable. Spoiler, je me suis fait la même réflexion à propos de la Renault Clio essayée récemment et je pense que cette catégorie des citadines polyvalentes doit vraiment être subdivisée en deux : les presque compactes (dont la Seat et la Renault) et les autres (Swift, Yaris). Bref, elle a tout d’une grande.
Alors je la prends ?
J’ai adoré la Seat Ibiza 1.5 TSI 150. La voiture est hyper cohérente, la philosophie GT (gros moteur, boîte auto, voiture dynamique mais pas trop) colle au final très bien pour une citadine polyvalente et il n’y a pas un seul moment où je me suis dit « Je changerais ça, ce serait vraiment mieux ainsi. »
Mais non, en définitive je ne la prends pas pour une seule raison : cet entre deux ne me semble pas assez lisible. Si je veux une citadine sportive je me dirigerai vers une « vraie GTI » comme la Hyundai I20 N et non une « simple GT », et si je ne veux pas une sportive alors dans ce cas l’Ibiza 1.0 TSI 115 ou même une Leon 1.0 TSI 115 (plus grande) voire un Arona 1.0 TSI 115 (le SUV sur base d’Ibiza) feront aussi bien le boulot pour moins cher.
Il est certain que ceux qui achèteront cette voiture en connaissance ne regretteront pas leur choix. Je connais un propriétaire de Polo équivalente (TSI 150 DSG7 R-Line Exclusive) qui trouve sa voiture super au quotidien et, ne lui dites rien, mais je trouve son choix hyper cohérent pour un papi quelqu’un qui veut du dynamisme sans rien sacrifier au confort.
- Voiture dynamique.
- Ligne.
- Ensemble moteur-boîte très convaincant.
- Consommation en éco-conduite.
- Ecran hyper fluide.
- Espace intérieur.
- Prix.
- Consommation en usage hors éco-conduite.
- Prix.
- Aspect de certains plastiques dans les parties basses.
- J'ai parlé du prix ?