Prise en main du Suzuki Vitara hybride 4×4 sur des routes enneigées !

En complément de l’essai du nouveau S-Cross, Suzuki proposait aussi de tester son SUV urbain, le Vitara dans sa version AllGrip avec une nouvelle motorisation hybride. Voici donc le fameux bonus évoqué dans le premier papier.

Les chiffres de ventes chez Suzuki France 

Le Vitara arrive sur le podium des meilleures ventes pour Suzuki en France. La numéro 1 est évidemment sa citadine polyvalente, la Swift. Regardons précisément les plus de 20 000 ventes en 2021 :

1. Swift : 11 333.
2. Ignis : 4 565.
3. Vitara : 4 286.
4. Jimny : 2 314.
5. S-Cross : 1 783.
6. Swace : 772 (la Toyota Corolla Touring rebadgé).
7. Across : 293 (le Toyota Rav-4 rebadgé).

Dans un marché français qui se compose de plus d’un quart des ventes en hybride, c’est tout logiquement que Suzuki présente cette version du Vitara full hybride.

La technologie hybride du Suzuki Vitara

Le SUV urbain de Suzuki doit faire face notamment au Renault Captur et au Nissan Juke. Aussi, il adopte une nouvelle motorisation hybride (légère avec 48V) parfaitement adaptée à un usage citadin. Avec son moteur essence 1,5 DualJet de 102 ch et son moteur électrique, on obtient une puissance cumulée de 115 ch. Suffisant probablement pour une compacte pas trop lourde. Le problème, pour une fois chez Suzuki, c’est finalement son poids ! 1 315 kg dans cette version 4 roues motrices. Soit exactement le même poids que le S-Cross AllGrip ; doté d’un moteur plus puissant.

Vitara, le petit frère du S-Cross

Attention, ce mini-essai de 40 km ne peut pas être suffisamment représentatif d’une utilisation réelle d’un Vitara. Cependant, il permet d’apporter des éléments complémentaires (à l’essai plus complet du S-Cross) dans la gamme des SUV chez Suzuki. Revenons sur la motorisation. Si sur son grand frère, c’était déjà compliqué, ici, c’est l’agonie. Les 115 ch ne sont pas adaptés aux montées des routes montagneuses et auront donné une consommation de 8,3 l /100 km.

Le moteur électrique assure son rôle au démarrage à faible vitesse et dans des allures modérées. Durant notre test, nous n’avons pas remarqué son utilisation ou sa non-utilisation. En effet, du fait du froid, il est possible que le moteur thermique ait pris la main majoritairement. La seule attention a concerné la régénération du moteur électrique dans les phases de décélération avec un léger sifflement pas des plus agréables.  

Je ne vous fais pas ici la litanie de l’intérêt des voitures hybrides car ça n’a pas été possible de l’apprécier. Une nouvelle fois, avec ce petit parcours de montagne, on va se limiter au concret.

Vitara / S-Cross : mêmes qualités / mêmes défauts

Pour plus d’exhaustivité, il faudra lire l’essai du S-Cross. Pour les plus feignants, et vraiment rien que pour vous, voici un rappel des éléments qui m’apparaissent identiques :

• Le confort des sièges. Le Vitara est doté d’une sellerie microfibre et cuir synthétique. Pas forcément très flatteur au toucher mais appréciable au séant.
• Le toit ouvrant panoramique qui permet d’accueillir une luminosité chaleureuse dans un univers gris/noir.
• Le fameux mode « Snow ». Là encore, c’est d’une grande facilité pour passer partout sur les routes verglacées et enneigés de Val-Cenis. Cependant, vu les 70 kg supplémentaires pour la version AllGrip avec ce (trop) petit moteur ; il s’agira de bien réfléchir à ses besoins.
• La boîte automatique de bonne qualité pour une utilisation raisonnée.
• Encore et toujours du roulis pour ce SUV. Les routes sinueuses ne pardonnent pas. Même sans attaquer comme Loeb au rallye de Monte-Carlo.
• Le plastique fortement présent dans l’habitacle avec toutefois un environnement moins austère avec cet ornement gris de la console centrale et des portes.

Le style du Vitara

Si le S-Cross n’avait pas mes faveurs, le Vitara en obtient un peu plus. Dans son style de SUV compact, je le trouve plus harmonieux. La calandre est réussie avec ses inserts chromés et surtout ce trait bleu dans le dessin des feux. Le profil calibré à la bonne taille et la ligne vers l’aile arrière donne un peu de personnalité. Reste un dos peu attrayant. Contrairement à la couleur « Ice Grayish Blue », un joli bleu gris.

La vie à bord du Suzuki Vitara

Les compteurs sont lisibles et les informations claires concernant la consommation. L’écran tactile de 7 pouces fait moyenne gamme de 2018. Le GPS est catastrophique dans son ergonomie et les routes proposées. Il nous indiquait de passer par les pistes. Alors certes, avec cette version 4×4, ça n’aurait pas été un problème. Par contre, avec les skieurs et autres chiens de traîneau (Suzuki est partenaire de la Grande Odyssée Savoie Mont Blanc), ça aurait été dangereux. Pour eux. Les différentes aides à la conduite n’ont pas pu être testées. Seule la caméra de recul a été expérimentée. Rien de particulier. Le coffre de 289 l est en-dessous de la moyenne de la catégorie. La faute évidemment aux batteries.

En conclusion

Le Suzuki Vitara peut sûrement défendre ses chances mais probablement pas dans cette version hybride sous-motorisée et alourdie par sa boîte automatique et ses 4 roues motrices. Ce sont les usages qui doivent dicter un achat. Ou la passion. Ne parlons ici que de l’usage. Surtout à 31 840 €.

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