Fiat décide de revoir la Citroën Ami pour en faire la Topolino, comme l’Italie a revu le Sbrinz pour en faire le Parmesan (ça, c’est fait). Donc imaginez que l’Ami représente la vision que le monde a des Français. La Topolino représentera notre vision des Italiens et des Italiennes. Comme on n’a pas des masses d’infos et qu’il faut 300 mots pour le SEO, je vais broder avec ce qui aurait pu être la réunion à l’origine de cette Topolino (avé l’assent).
Previously on Stellantis Stories : « Bon, on a imaginé une voiture en forme de poubelle, conçue par une équipe qui faisait des trottinettes et vendues à des enfants de CSP+++. Je propose qu’on prenne la même base, mais qu’on cible les jeunes femmes. Toujours du low cost pour classe aisée. Le cheap, c’est chic. Vous en pensez quoi ?
– Donc on va prendre le même véhicule et juste le maquiller. Pour en faire une voiturette qui ne coûtera pas grand chose à produire et rapportera beaucoup. C’est un grand oui.
– Ah, ça me fait plaisir que tu comprennes la vision de l’automobile moderne.
– Mais les gens vont finir par s’en rendre compte ?
– Qu’on les prend pour des idiots en vendant la même chose avec des costumes différents ?
– Oui.
– C’est ce qu’il font sur Fortnite et ça fonctionne très bien.
– C’est vrai.
– Puis on maitrise maintenant, on arrive à bien le dissimuler. Regarde la dernière Opel Corsa. Des clients pensent qu’elle est allemande. Et on n’a pas eu besoin de l’aide de Claudia Schiffer pour ça.
– Et donc ce serait une AMI rebadgée en quel type d’engin ?
– Une italienne. La face avant de la Fiat 500, des grosses ficelles pour les portes comme dans les petits-trains, des promes autour des phares, des…
– Des quoi ?
– Promes, mélange de plastique et de chrome.
– Ah ok continue.
– Une couleur pastel. Un vert…
– D’eau ?
– T’es con ?
– Mais ça existe, c’est la référence #B0F2B6.
– Okay…
– On met un toit en toile, pour rappeler la nappe de pique-nique de la malle de l’ancienne Fiat 500.
– La Nuova 500 ?
– Celle-là même.
– Mais les ados ne l’ont pas connu, ils ne vont pas s’en rappeler.
– Si, ils sont, comment dire ça sans être désobligeant, nostalgiques d’une époque qu’ils n’ont pas vécue.
– Comme les hipsters ?
– Comme les hipsters, t’as tout compris ! Et on mets des janjoliveurs vintages.
– Laisse-moi deviner : des jantes enjoliveurs ?
– Tu vois, tu commences à penser comme…
– Le service marketing automobile ?
– J’allais dire comme escroc mais ça fonctionne aussi. »
Sur cet échange, l’équipe de la Topolino conclut rapidement le communiqué de presse, oubliant d’indiquer la date de disponibilité (visiblement pendant l’été) et le prix de l’engin. En revanche, la Topolino ne sera pas produite à Modene ou Sant’Agata Bolognese, mais au Maroc, à Kénitra. Comme sa cousine l’Ami.
Un engin qui va faire plaisir au Stagiaire qui pourra l’essayer en bord de mer. Mais qui devra s’y rendre avec depuis son bled du 94. Il vivra la Dolce Vitaa.
Laissez-moi deviner : la Dolce Vita vu par la chanteuse de chansons tristes ?
Exactement, car même triste, la vie est belle.