Le Mondial de l’Auto 2024 reprend des forces après une dernière édition moribonde. Il doit se faire une place entre les nouveautés déjà évoquées et les prochaines lois contraignantes pour le marché automobile européen. Le tout avec une présence massive des constructeurs chinois.
Mondial de l’Auto 2024 : on y va ou pas ?
C’est encore la même question que pour l’édition 2022. Sachant que je me suis moi-même posé ce dilemme pour les raisons suivantes : en suivant l’actualité automobile, on a déjà tout vu. Certes sur un écran. Et certes, cela est bien différent qu’en vrai. Toutefois, aucune surprise (ou presque) en se rendant dans les allées du salon à Paris. Pour autant, c’est l’occasion de monter dans des centaines de voitures et d’en faire le tour à l’envie. De ce fait, cela reste un moment unique pour se forger son propre avis. Notamment pour la nouvelle Renault R4. Sur les photos, j’avais un doute avec son côté très SUV. Sur le stand, je confirme cette impression et je n’adhère pas à son design. Contrairement à la nouvelle R5 qui demeure la star incontestée de cette édition. Donc on répond à la question par oui.
Pour y voir quoi ?
Je n’ai jamais connu la grande époque du Mondial de l’Auto mais tout le monde en parle pour indiquer la décroissance des marques présentes. On félicitera encore et toujours le groupe Renault de jouer totalement le jeu avec ses nouveautés dont le Dacia Bigster ou l’Alpine A290. J’ai évidemment un coup de foudre absolu et inconditionnel pour l’Ultime A110 R. Premièrement parce qu’après 3 essais, j’adore cette caisse. Et secondement, parce que je suis un gogo qui apprécie les séries limitées (110 exemplaires ici, quel étonnement) avec quelques minimes différences. Une puissance qui passe de 300 à 325 ch et surtout une nouvelle boîte auto, une variante de l’EDC, qui se nomme DW6 pour encaisser 420 Nm de couple. Cette version personnalisée « La Bleue » explose les tarifs pour atteindre 330 000 €.
Si on reste dans la même couleur, la Delage D12 arrive à se faire un nom dans le monde des hypercars avec son moteur V12 hybridé et sa position de conduite centrale telle une monoplace. On reste épaté (de lapin ou de canard ?) par sa prestance. Autre bagnole impressionnante, l’Alfa Romeo 33 Stradale avec un V6 biturbo 3 litres de 620 ch. Cette supercar époustoufle toute l’assistance par ses lignes iconiques et modernes. Bien plus que le SUV Junior.
Mondial de l’Auto 2024 : la fête des SUV et des marques chinoises
Pour le reste, on constatera la présence de SUV européens/américain (avec Cadillac) et de grosses bagnoles chinoises. Chez le groupe Volkswagen, entre Audi et Skoda, c’est un concours de la plus grosse. Mais bon, je ne vais pas trop les critiquer vu comment je me suis empiffré de petits fours salés sur leurs stands. J’y ai aussi goûté un jambon exceptionnel. Sûrement en provenance du pays de Seat. Il paraît que les desserts étaient aussi succulents (source : @LeStagiaire) mais j’ai préféré discuter avec des confrères. On fait souvent le même constat de mecs blasés. C’est sûrement malheureux mais il est difficile de s’enthousiasmer avec ces nouvelles marques chinoises qui ne se différencient pas. D’autant plus qu’elles ne s’installeront pas toutes en Europe. En somme, on préfère essayer les voitures plutôt qu’uniquement les regarder.
L’idée stupide de Peugeot
Encore faut-il réussir à les regarder. Chez Peugeot, ils ont eu la pire fausse bonne idée de l’année. Foutre le même covering camouflage sur la totalité de leur gamme. Impossible de distinguer les modèles. C’est totalement con et débile. On imagine que c’était un hommage à quelque chose. Chez Citroën, on se fait des Ami partout. On notera aussi la présence de Tesla avec son Cybertruck ainsi que de Ford avec son Explorer et son Capri. Ce n’est pas fini les SUV avec Kia. Pour sourire à nouveau, on se régalera avec le stand Matra dont l’emblématique Espace F1. Donc finalement, c’est mi-figue mi-raisin ce Mondial de l’Auto 2024. A réserver pour les gourmands et les gros estomacs.