UAZ commercialise toujours ce minibus baroudeur tout droit sorti d’un autre monde
Faut-il vraiment vous présenter le célèbre minibus de l’UAZ alias Boukhanka ou miche de pain en français ? Présent dans tous les films américains où les russes (ou soviétiques) jouent le rôle des méchants, le Combi slave sert généralement à transporter des troupes de militaires armés de Kalashnikov au fin fond de la Sibérie. Le but de l’expédition est souvent le même : aller terroriser le monde à base de bombe nucléaire et autre vodka frelatée.
Trève de clichés russistes, notre camionnette UAZ Combi Expedition est directement issue du modèle soviétique 452 sorti en 1965, et voici son histoire.
Son histoire
Sorti en 1965 donc, l’UAZ 452 est une camionnette soviétique dérivée d’une autre camionnette de l’est : la RAF 977 (RAF pour Rien À Foutre, puisque ce modèle n’était qu’une pâle copie des Transporter de Volkswagen).
Comme c’était à peu près l’unique modèle de minibus produit par l’URSS, l’UAZ va équiper toutes les institutions officielles du pays de sa miche de pain sur roues. Ainsi, les militaires, la milice, les pompiers et autres ambulanciers rouleront en UAZ. Depuis la sortie du modèle, ce sont près d’un million de miches qui sont sorties des usines d’Oulianovsk. D’ailleurs, parenthèse culture G : savez-vous pourquoi le minibus est surnommé « miche de pain » ? Tout simplement à cause de sa forme rondouillarde, qui fait penser à l’ancien format de pain soviétique que l’on trouvait dans toutes les boulangeries de l’Union.
Aujourd’hui, bien que modernisé, le 452 est toujours produit et commercialisé dans les pays de l’ex-URSS. C’est d’ailleurs considéré comme le modèle russe le plus ancien encore en production. La Boukhanka connaît par ailleurs une véritable hype nostalgique de la part des Russes mais également de la part des petrolheads curieux du monde entier.
UAZ Combi Expedition : le baroudeur de l’extrême
Quatre roues motrices, une garde au sol relevée, une galerie de toit et un pare-buffle avec treuil intégré… Voilà les éléments principaux de notre UAZ Combi Expedition.
L’intérieur est doté de 7 places assises avec une tablette centrale au niveau des places arrière. Les expéditions, c’est bien mais les expéditions avec l’apéro confortable, c’est mieux. Les constructeur mentionne souvent le confort à bord de son véhicule mais entre nous, pour être déjà monté dans un 452 il y a une vingtaine d’années, disons qu’il est plutôt choupi et original, le reste on s’en fiche.
La fiche technique
Parlons chiffres. Le Combi Expedition mesure 4 865 mm de long, 2 284 mm de haut et 1 940 mm de large sans les rétros. Les 2 830 kg de la bête sont déplacés grâce au moteur 2,7 l essence développant 112 ch et 198 Nm. Le 0 à 100 km/h serait une mesure totalement impertinente ici, parlons plutôt de la vitesse de pointe qui est annoncée à 127 km/h.
A l’ancienne, l’UAZ est équipé de ressorts à lame. Sa transmission intégrale, à l’ancienne elle aussi, est prête à affronter tous types de terrains avec notamment la garde au sol réhaussée. Tout le monde s’en fout mais le Combi est équipé de jantes spécifique en 16 pouces sur lesquels sont montés les pneus en 225/75R16. Les freins sont à tambour à l’avant comme à l’arrière.
Le constructeur annonce une conso moyenne d’un peu plus de 11 l / 100 km, soit une autonomie d’environ 700 km tous pleins faits. Oui, le minibus a deux réservoirs à essence, l’un de 50 l et l’autre de 27 l. Comptez 1 230 000 roubles, soit 15 000 €, pour vous en offrir un. Une affaire en or si le moteur n’était pas un Euro 4…
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Source : UAZ