Nissan Sakura : le niveau jônin de l’automobile urbaine
Le Japon a eu droit à la révélation de la Sakura de Nissan. C’est, concrètement, la voiture électrique urbaine presque idéale et surtout rationnelle. Imaginez un engin rectangulaire, compact, spacieux et moche (donc stagiaire approuved) et vous obtenez cette petite keijidōsha (a.k.a kei car). La voiture idéale pour déplacer des humains ou un démon renard à 9 queues.
Uppa Key Car Style
Nissan s’y connaît en voiture électrique. Les Leaf et Leaf 2 ne sont pas les stars des autos EV mais elles ont permis au constructeur d’accumuler de l’expérience. Notamment dans le positionnement des batteries et l’optimisation de l’espace. Et pour cause, cette Nissan Sakura a pour dimensions :
- Longueur : 3 395 mm
- Largeur: 1 475 mm
- Hauteur: 1 655 mm
- Poids : 1 080 kg
On est bien dans les limites des kei cars : 3,4 mètres de long, 1,48 mètres de large et 2 mètres de haut.
La Sakura a un empattement de 2 495 mm ce qui lui permet d’avoir un grand espace à bord. Espace renforcé par le transfert des commandes sur la planche de bord.
Planche sur laquelle on retrouve un compteur virtuel de 7 pouces et une tablette de 9 pouces. Dommage, les commandes de clim sont tactiles.
Ce transfert des commandes sur la planche de bord fait disparaître la console centrale et libère l’espace entre les sièges. Ce sont 4 adultes mesurant chacun un Vityok (1,87m, taille du Patron servant d’unité de hauteur sur Hoonited) qui peuvent donc voyager à bord.
Un peu de patate pour dominer la jungle urbaine
La motorisation étant limitée, kei car oblige, la Sakura se contente d’un modeste moteur électrique de 47 kW, capable tout de même de fournir 195 Nm de couple. C’est là que l’on voit tout l’intérêt des voitures électriques en ville (quand on ne peut pas utiliser une trottinette ou un vélo).
Avec ce couple disponible dès la pression sur la pédale, cette petite Nissan Sakura peut se jouer des dénivelés urbains japonais, même avec 4 stagiaires (4 x 103 kg) dedans.
Bref, avec tout ça, on pourrait se dire que c’est forcément au détriment de l’autonomie. Que nenni !
Ça courra loin quand-même
Imaginez un peu : 180 km d’autonomie annoncés avec la batterie de 20 kWh embarquée. Et à peine 40 minutes pour la charger de 10 % à 80 %. Bon OK, ce n’est pas tout. Comptez 8 heures de charge sur une prise standard et les 180 km se transformeront en 120 km en hiver à tout casser. Et tablez sur beaucoup moins si vous embarquez 4 stagiaires dedans, même en été.
Mais qu’importe, car on n’a pas besoin de beaucoup plus en ville et la Sakura peut tout juste titiller l’autoroute avec son bridage à 130 km/h, soit 20 km/h de plus que la vitesse max Verstappen proposée par la Elisabeth Borne, notre ministre en charge.
Partageons nos électrons
Japon oblige, le V2L (Vehicule To Load) est disponible, ce qui signifie que la Sakura peut servir de générateur électrique mobile et alimenter divers appareils électrique en balançant jusqu’à 3,6 kW de jus. Le communiqué annonce qu’elle peut alimenter une maison pendant une journée. Sans plus de précision.
Juste pour info : dans l’essai de la Hyundai Ioniq 5, j’explique que 4 500 kWh, consommation électrique permettant de faire environ 15 000 km alimentent une maison de 50 m2 pendant un an. Or, 4500 / 365 = 12,3 kWh par jour. Donc oui, la Nissan Sakura peut bien alimenter une maison de 50m2 pendant une journée, chauffe-eau, chauffage et électroménagers compris et en tenant compte de la déperdition énergétique de ce transfert.
Le futur dès à présent
La Nissan Sakura disponible au Japon
C’est cet été 2022 que la petite Nissan Sakura verra ses premiers propriétaires. Il faudra pour cela s’affranchir de 1,78 millions de yen (13 173 euros avec le cours actuel) pour se l’offrir, bonus écologique japonais déduit.